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LA SCIENCE OCCULTE - Archives anthroposophiques

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LE SOMMEIL ET <strong>LA</strong> MORT 43qu’on ne saurait admettre l’existence d’une chose pour la raison unique qu’elle expliquel’inexplicable. Mais il en est autrement des réalités dont nous parlons. Celui qui les admet n’a passeulement la satisfaction intellectuelle de trouver l’explication des problèmes de l’existence, ilréalise dans sa pensée une expérience nouvelle. Prenons le cas suivant : un homme se trouve enprésence d’un événement qui provoque en lui des sensations pénibles. Il peut observer à son égarddeux attitudes : ou bien il considérera l’événement comme un accident fâcheux, il se livrera à sesimpressions désagréables, et s’abîmera même peut-être dans la douleur. Ou bien il se dira : j’ai créémoi-même en vérité dans une vie passée la force qui m’a fait rencontrer ce malheur ; je me le suisattiré moi-même. De cette pensée découlera tout un monde d’impressions, à condition qu’elle soitréellement vécue avec un profond sérieux et toute la force possible. Celui qui crée en lui cettementalité fera bientôt une expérience qu’une comparaison illustrera. Supposons que deux hommesaient dans la main un bâton de cire à cacheter. L’un des deux se livre à des considérationsintellectuelles sur la nature interne du bâton. Ces considérations pourront être très sages : mais sirien ne vient dévoiler la nature interne de cette substance, on peut lui objecter sans hésiter qu’ellesne sont que rêverie. L’autre frotte le bâton avec un chiffon et constate qu’ensuite il attire lescorpuscules. Il y a une énorme différence entre les pensées qui ont inspiré les considérations dupremier observateur et celles du second. Les pensées du premier n’ont eu aucune conséquenceeffective ; mais celles du second ont fait sortir de son état latent une force, c’est-à-dire une réalité. Ilen est de même d’un homme qui pense avoir engendré lui-même dans une existence antérieure laforce qui le met en présence de tel ou tel événement. Cette simple représentation lui donne l’énergiede se comporter vis-à-vis de l’événement tout autrement que s’il ne l’avait pas conçue. Elle l’éclairesur l’existence nécessaire de cet événement, qui lui serait apparu comme un hasard. Et il y gagneral’intuition immédiate qu’il a pensé juste, puisque sa pensée a eu la force de lui faire découvrir laréalité. Si ces expériences intérieures se renouvellent souvent, elles servent de canal pour déverserdes forces dans la vie intérieure, et de la sorte elles démontrent leur justesse par leur actionbienfaisante. Cette démonstration devient chaque jour plus éclatante. L’esprit, l’âme et le corps sontassainis par ces expériences qui favorisent l’épanouissement de toute vie. Et l’homme prendconscience que par elles il s’harmonise avec la vie universelle, au lieu qu’à considérer isolémentune seule existence humaine, il est entraîné dans l’erreur.Cette preuve purement interne ne peut s’acquérir pour chacun que dans la vie intérieure ;mais tout homme peut y parvenir. Celui qui ne l’a pas expérimentée ne peut juger de sa force. Maisquiconque en a éprouvé les effets n’aura plus aucun doute à son égard. Et il n’y a pas lieu de s’enétonner. Les forces qui sont en rapport aussi étroit avec ce qui constitue l’être intérieur de l’hommelui-même, son individu, ne peuvent être dévoilées que par l’expérience interne, et c’est bien naturel.On ne saurait objecter à l’encontre de cette preuve que ces expériences, confinées dans la vieintérieure, sont l’affaire personnelle de chacun et que l’occultisme ne saurait s’en occuper.Assurément, chacun doit se procurer cette preuve par lui-même, comme il doit apercevoir enpersonne la preuve d’un théorème mathématique. Mais le chemin qui permet de réaliserl’expérience interne, est valable pour tous les hommes au même titre que la méthode qui conduit àla démonstration d’un théorème mathématique.Nous ne contesterons pas — abstraction faite de la clairvoyance — que cette preuve par lesforces internes des pensées soit la seule qui résiste à tout examen logique dépourvu de parti pris.Tous les autres arguments ont beau être pleins de force : ils auront toujours un point faible par oùl’adversaire peut les attaquer. Cependant, l’observateur qui aura fait table rase de toute préventiontrouvera, dans la possibilité et la réalité de l’éducation chez l’homme, un argument logique pourdémontrer que dans l’enveloppe corporelle existe un être spirituel qui lutte pour l’existence. Ilcomparera l’homme à l’animal et il se dira : chez l’animal, les facultés et les dispositions

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