13.07.2015 Views

LA SCIENCE OCCULTE - Archives anthroposophiques

LA SCIENCE OCCULTE - Archives anthroposophiques

LA SCIENCE OCCULTE - Archives anthroposophiques

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

<strong>LA</strong> <strong>SCIENCE</strong> <strong>OCCULTE</strong> 20est unie à ce corps.Le Moi s’élève d’un degré lorsqu’il dirige son activité sur le résultat des perceptionsextérieures dont il a fait son bien. Cette activité est celle, grâce à laquelle le Moi s’abstrait de plusen plus des objets de la perception pour élaborer ce qu’il s’en est assimilé. La partie de l’âme oùs’accomplit ce travail peut s’appeler âme-raison ou entendement.Ces deux activités de l’âme, sensibilité et raison, ont pour objet d’élaborer les matériaux dusà la perception des objets extérieurs et conservés par la mémoire.L’âme dans ce travail est confinée dans ce qui lui est venu de l’extérieur. Car ce qu’elle s’estassimilé par la mémoire vient comme le reste de l’extérieur. Mais l’activité de l’âme peut s’élever àde plus hauts objets. L’occultisme peut donner une idée de cet essor en se référant à un faitd’expérience très simple qu’il suffit de comprendre dans toute sa signification : c’est qu’il y a dansla langue humaine un mot qui par son essence se distingue de tous les autres : nous voulons dire lemot : Moi. Les autres mots peuvent être appliqués à l’objet qu’ils représentent par tout individu. Lemot « Moi » appliqué à un être n’a de sens que s’il lui est appliqué par cet être lui-même. Jamais lemot « Moi » ne peut venir de l’extérieur frapper une oreille humaine : l’être seul peut l’employer àse désigner soi-même. Je suis un « Moi » pour moi seul : pour tout autre je suis un « toi » et toutautre est pour moi-même un « toi ». Ce fait est l’expression sensible d’une vérité profonde.L’essence réelle du Moi est différente de tout objet extérieur : c’est pourquoi aucun être étranger àlui ne saurait prononcer son nom en s’adressant à lui. Les confessions religieuses qui ont sumaintenir leur lien avec l’occultisme appellent le mot Moi « le nom inexprimable de Dieu »,locution qui interprète notre pensée même. Aucune force extérieure ne saurait avoir accès à cetteportion de l’âme humaine que nous considérons actuellement. C’est ici le « sanctuaire caché » del’âme et seul un être peut y pénétrer dont l’essence est semblable à celle de l’âme même. « Le Dieuqui habite dans l’homme se révèle quand l’âme se reconnaît comme Moi ». De même quel’âme-sensibilité et l’âme-raison vivent dans le monde extérieur, ainsi la troisième activité de l’âmeplonge dans le monde divin, en tant qu’elle s’élève à la conscience de son essence propre.On pourrait aisément se méprendre sur notre pensée et croire que l’occultisme considère leMoi comme « un » avec Dieu. Il ne dit pas que ce Moi est Dieu, mais qu’il est de même essence queDieu. Prétend-on que la goutte d’eau échappée de l’océan soit l’océan même, quand on dit qu’elleest un composé de même substance que l’océan ? Si l’on veut employer une comparaison, on diraque le Moi est à Dieu dans le même rapport que la goutte d’eau et l’océan. L’homme peut trouveren soi un élément divin parce que la racine même de son être est venue du divin. Ainsi par latroisième activité de son âme l’homme acquiert une connaissance intérieure de soi-même comme ilacquiert par le corps astral une connaissance du monde extérieur. Aussi l’occultisme nomme-t-il cetroisième aspect de l’âme, âme-conscience, et d’après lui l’âme se répartit ainsi en trois fonctions :l’âme-sensibilité, âme-raison et âme-conscience, comme l’élément corporel en trois parties : lecorps physique, l’éthérique et l’astral.C’est dans l’âme-conscience que se révèle la nature propre du « Moi ». Car tandis que l’âmedans ses activités de perception et de raison s’adonne à d’autres objets, au contraire elle pénètrecomme âme-conscience dans sa propre essence. Aussi ce « Moi » ne peut-il être perçu parl’âme-conscience que grâce à une activité intérieure toute spéciale. Les représentations des objetsextérieurs se forment d’après les allées et venues de ces objets extérieurs, et sont élaborées parl’entendement grâce à leur force propre. Mais pour que le « Moi » se perçoive lui-même, il ne suffit

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!