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LA SCIENCE OCCULTE - Archives anthroposophiques

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L’ÊTRE HUMAIN 19l’éthérique tombe dans l’inconscience quand l’astral ne l’éclaire plus, de même l’astral ne peut quelaisser tomber le passé dans l’oubli si le Moi ne s’en empare pour le conserver au présent. Oublierest pour l’astral ce que mourir est pour le physique et dormir pour l’éthérique. On peut aussi direque l’apanage du corps éthérique est la vie, l’apanage du corps astral la conscience et le bien propredu Moi la mémoire.Plus aisée que l’erreur d’attribuer aux plantes la conscience est celle d’accorder à l’animal lamémoire. Il est si naturel de parler de souvenir quand le chien reconnaît son maître qu’il n’a pas vudepuis longtemps. Mais en vérité cette reconnaissance repose non sur la mémoire, mais sur unphénomène tout différent. Le chien éprouve une certaine attraction vis-à-vis de son maître,attraction due à la nature même de ce dernier. Cette nature même cause au chien une joie chaquefois que son maître est présent. Et chaque fois que cette présence se renouvelle, se renouvellenaturellement aussi la même joie. Mais il n’y a souvenir que si un être est ému, non seulement parses expériences présentes, mais par celles qu’il a conservées du passé. À vrai dire, on pourrait, touten faisant cette concession, demeurer dans l’erreur que le chien possède le souvenir. On pourraitdire ceci : le chien s’afflige lorsque son maître l’abandonne ; c’est donc qu’il en conserve lesouvenir. C’est là également une conclusion inexacte. Par la vie en commun avec son maître, lechien ressent le besoin de sa présence ; par suite il en éprouve l’absence tout comme il éprouveraitle sentiment de la faim. Il faut faire ces distinctions pour arriver à concevoir les conditions del’existence sous leur vrai jour.Le souvenir et l’oubli sont pour le Moi des phénomènes équivalents à ceux de la veille et dusommeil pour le corps astral. De même que le sommeil fait disparaître dans un néant les soucis etles inquiétudes du jour, de même l’oubli étend un voile sur les expériences fâcheuses de la vie etéteint ainsi toute une portion du passé. Et comme le sommeil est nécessaire pour réparer les forcesvitales épuisées, de même il faut que l’homme efface de son souvenir certaines parties de son passéafin de pouvoir aborder les expériences nouvelles, libre et sans prévention.C’est justement grâce à la faculté d’oubli qu’il trouve la force de percevoir les phénomènesnouveaux. Songez par exemple au travail d’apprendre à écrire. Tous les détails que l’enfant doits’assimiler pour apprendre à écrire, il les oublie. Ce qui lui reste, c’est la faculté d’écrire. Commentécrirait l’homme, s’il lui fallait à chaque fois qu’il prend la plume se remémorer toutes lesexpériences qu’il a dû traverser pendant qu’il poursuivait cette étude ?Il y a dans le souvenir plusieurs étapes, plusieurs degrés. La forme la plus rudimentaire dusouvenir est la représentation que garde l’homme après s’être détourné de l’objet qu’il vient depercevoir. Cette représentation s’est édifiée en lui-même pendant qu’il percevait l’objet en question.Un phénomène s’est produit auquel ont collaboré son corps astral et son Moi. Le corps astral à faitpasser l’impression extérieure à l’état inconscient. Mais la connaissance de l’objet ne durerait pasplus longtemps que sa présence, si le Moi n’était là pour recueillir cette connaissance et sel’approprier.C’est à ce point précis que l’occultisme distingue entre ce qui est corporel et ce qui est dudomaine de l’âme. Aussi longtemps qu’il s’agit de connaître un objet présent, c’est le corps astralqui fonctionne. Mais l’élément humain qui confère à la connaissance sa durée est l’âme. On voittout de suite combien est étroite l’union dans l’homme entre le corps astral et cette partie de l’âmequi confère à l’expérience sa permanence dans l’être. Tous deux forment en quelque sorte unorganisme unique dans l’être humain. Aussi, si l’on veut des dénominations précises, doit-onappeler le corps astral de l’homme corps animique et l’âme, âme-sensibilité dans la mesure où elle

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