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KABBALE - Les grands mystères d'Israël

Si les voies du Seigneur restent impénétrables, celles d'Israël le sont toutes autant. Son histoire reste encore aujourd'hui difficile à tracer et une multitude d'expert tentent de décortiquer ce que dit la Torah (Bible) pour le comparer aux ruines archéologiques. Entre ceux qui disent qu'il s'agit d'une légende et ceux qui affirment que les preuves existent, il n'en demeure pas moins que David et Salomon furent bien vivants, n'en déplaise à certains.

Si les voies du Seigneur restent impénétrables, celles d'Israël le sont toutes
autant. Son histoire reste encore aujourd'hui difficile à tracer et une multitude
d'expert tentent de décortiquer ce que dit la Torah (Bible) pour le
comparer aux ruines archéologiques. Entre ceux qui disent qu'il s'agit d'une
légende et ceux qui affirment que les preuves existent, il n'en demeure pas
moins que David et Salomon furent bien vivants, n'en déplaise à certains.

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<strong>Les</strong> <strong>grands</strong> <strong>mystères</strong> d’Israël 255<br />

Le personnage de Ruth permet justement d'effectuer une transition avec un<br />

autre problème fondamental des noms : la Bible accorde une certaine immortalité<br />

aux défunts si leur nom continue d'être porté (Jer. 11;19). On se<br />

reportera au cas d'Absalon (II Samuel 18;18), mort sans laisser de descendance<br />

mâle et qui fit ériger une stèle à sa mémoire. Cependant, ces références<br />

bibliques n'indiquent pas que l'on devait donner aux nouveaux-nés<br />

mâles le nom de leur père, que ceux-ci soient déjà défunts ou encore du<br />

monde des vivants : lorsque Jacob (Gen. 48;16) bénit ses enfants et petits-enfants<br />

il entend "que son nom et celui de ses pères Abraham et Isaac<br />

soient proclamés sur eux" ; mais cela ne signifiait pas qu'ils devaient porter<br />

son nom. Même Ruth (4;17) qui épousa Booz en raison de la loi du lévirat<br />

ne nommera pas son fils Mahlon (du nom de son défunt mari) mais Obéd.<br />

La tradition qui consiste à nommer les enfants d'après leur père ou grandpère<br />

n'est donc pas d'origine biblique, encore que cette règle souffre toutefois<br />

une exception : Nahor, le frère d'Abraham portait le même prénom que<br />

son grand-père (Gen.11;25-26). Mais même dans ce cas précis rien n'indique<br />

que cette nomination visait pérenniser la mémoire du grand-père disparu.<br />

D'ailleurs, les listes de noms de la dynastie Davidique ne font pas apparaître<br />

plus d'une seule mention d'un même prénom. Il en est de même, semble-t-il,<br />

pour les <strong>grands</strong> prêtres (Ezra 7;1-5 et I Chr. 6; 35-38).<br />

C'est la période post-exilique qui marque un tournant : les petits-fils<br />

portent parfois le nom de leur grand-père : c'est le cas du grand prêtre à<br />

l'époque du second Temple et des maîtres de la tradition talmudique tardive.<br />

Cette pratique constitue donc une innovation par rapport à l'époque<br />

biblique. Deux maîtres du II ème siècle ont tenté de rendre compte de cette<br />

évolution.<br />

"Rabbi Yosé dit :<br />

« <strong>Les</strong> anciennes générations qui connaissaient bien leurs ascendants<br />

nommaient leurs enfants d'après les événement marquants (le-shem hame'ora').<br />

Mais nous qui ne connaissons guère notre généalogie, donnons<br />

à nos enfants le nom de nos ancêtres ».<br />

Rabban Siméon ben Gamliel dit :<br />

« Comme les Anciens étaient visités par l'esprit saint ils nommaient leurs<br />

enfants d'après des événements marquants. Mais nous qui sommes privés

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