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KABBALE - Les grands mystères d'Israël

Si les voies du Seigneur restent impénétrables, celles d'Israël le sont toutes autant. Son histoire reste encore aujourd'hui difficile à tracer et une multitude d'expert tentent de décortiquer ce que dit la Torah (Bible) pour le comparer aux ruines archéologiques. Entre ceux qui disent qu'il s'agit d'une légende et ceux qui affirment que les preuves existent, il n'en demeure pas moins que David et Salomon furent bien vivants, n'en déplaise à certains.

Si les voies du Seigneur restent impénétrables, celles d'Israël le sont toutes
autant. Son histoire reste encore aujourd'hui difficile à tracer et une multitude
d'expert tentent de décortiquer ce que dit la Torah (Bible) pour le
comparer aux ruines archéologiques. Entre ceux qui disent qu'il s'agit d'une
légende et ceux qui affirment que les preuves existent, il n'en demeure pas
moins que David et Salomon furent bien vivants, n'en déplaise à certains.

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264 <strong>Les</strong> <strong>grands</strong> <strong>mystères</strong> d’Israël<br />

et le féminin : comme les Proverbes nous disent que « le Juste est le fondement<br />

de l'univers » et que la neuvième sephira lui correspond, les kabbalistes<br />

en firent, dans leur schéma d'homme primordial (Adam qadmon) le<br />

symbole du signe de l'alliance. Ainsi, le membrum virile irrigue malkhout,<br />

symbole du féminin et contribue ainsi au maintien en vie de l'univers.<br />

Le second terme hébraïque mentionné, atsilut, signifie le contenu même du<br />

processus émanatiste. Il représente, dans la hiérarchie kabbalistique des<br />

mondes, ce qu'il y a de plus élevé (olam ha-atsilut). Lorsque l'hérésie sabbataïste<br />

battra son plein il sera souvent question des âmes issues de « l'univers<br />

de l'émanation », c'est-à-dire d'âmes ayant, dès l'origine, le plus haut niveau<br />

de pureté. C'est dire l'importance accordée au phénomène de l'émanation :<br />

même les âmes empruntent cette voie pour parvenir dans le corps des humains.<br />

<strong>Les</strong> kabbalistes ont innové absolument dans le registre des appellations divines.<br />

La notion d'En-sof (le sans-fin ou le Deus absconditus) est propre<br />

aux premiers kabbalistes d'Espagne et connote l'idée d'une divinité cachée,<br />

absolument impénétrable au regard humain. C'est pour cette raison qu'on la<br />

traduit par cet équivalent latin (voir supra). <strong>Les</strong> kabbalistes espagnols de la<br />

fin du XII ème siècle et du début du XIII ème n'ont pas manqué de se saisir du<br />

problème que constituait la forme mystique de la divinité. L'En-sof, terme<br />

technique désignant la divinité inconnaissable reposant au fond de son<br />

propre abîme, ne pouvait pas avoir de forme, contrairement au Shi'ur Qoma<br />

(mesure de la taille « de Dieu ». Il constitue dans la langue hébraïque une<br />

forme assez inhabituelle qui ne se retrouve dans le corpus biblique que<br />

deux fois avec en-eyal et en-onim qui signifient tous deux impuissance.<br />

<strong>Les</strong> mystiques se trouvèrent confrontés au dilemme suivant : le Dieu créateur,<br />

le Dieu de Jacob, en une phrase le Dieu biblique, était-il aussi l'entité<br />

suprême à laquelle les orants adressent leur prières ? La confrontation avec<br />

la conception plotinienne de la divinité a influencé les premiers kabbalistes<br />

à leur insu, d'où la notion d'En-sof. L'univers de celui-ci est situé au-dessus<br />

(si l'on peut dire) de l'univers séphirotique qui constitue déjà, en soi, une<br />

manifestation d'une divinité surgissant de son tréfonds.<br />

Même dans le Zohar la tension polaire entre le Dieu inconnu et le Dieu<br />

créateur se fait sentir : la forme mystique de la divinité est décrite dans les<br />

Idrot (assemblées) comme étant celle du Longanime (arikh anpin) ou du<br />

vieillard aux cheveux blancs (résha hiwwera). Dans d'autres passages zohariques<br />

décrivant au plan symbolique la "morphologie" du saint vieillard (at-

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