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KABBALE - Les grands mystères d'Israël

Si les voies du Seigneur restent impénétrables, celles d'Israël le sont toutes autant. Son histoire reste encore aujourd'hui difficile à tracer et une multitude d'expert tentent de décortiquer ce que dit la Torah (Bible) pour le comparer aux ruines archéologiques. Entre ceux qui disent qu'il s'agit d'une légende et ceux qui affirment que les preuves existent, il n'en demeure pas moins que David et Salomon furent bien vivants, n'en déplaise à certains.

Si les voies du Seigneur restent impénétrables, celles d'Israël le sont toutes
autant. Son histoire reste encore aujourd'hui difficile à tracer et une multitude
d'expert tentent de décortiquer ce que dit la Torah (Bible) pour le
comparer aux ruines archéologiques. Entre ceux qui disent qu'il s'agit d'une
légende et ceux qui affirment que les preuves existent, il n'en demeure pas
moins que David et Salomon furent bien vivants, n'en déplaise à certains.

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<strong>Les</strong> <strong>grands</strong> <strong>mystères</strong> d’Israël 405<br />

La Résurrection, au contraire, est la réunification de l’âme avec le corps tel<br />

qu’il était auparavant (nouvellement reconstitué) au sein du “Monde à venir”,<br />

chose qui se s’est jamais produite dans l’histoire de l’humanité.<br />

La réincarnation a généralement un double objectif<br />

La Résurrection est, par conséquent, une notion totalement eschatologique,<br />

dont le dessein est de gratifier le corps de l’éternité (et l’âme d’une plus<br />

grande perfection); la réincarnation a, quant à elle, généralement un double<br />

objectif: soit de rattraper une faute commise dans une vie antérieure soit de<br />

créer un nouvel état de plus haute perfection personnelle, telle qu’elle<br />

n’avait jamais été atteinte auparavant. 166<br />

La résurrection est donc le temps de la récompense et la réincarnation celui<br />

de la réparation. En d’autres termes, la résurrection, c’est la saison de la<br />

moisson et la réincarnation celle des semailles.<br />

Que la notion de réincarnation fasse partie de la tradition juive est une<br />

source d’étonnement pour beaucoup de gens 167 . Néanmoins, elle est mentionnée<br />

en de nombreux endroits dans les textes classiques de mysticisme<br />

juif, et tout d’abord dans le livre de référence de la Kabbale, le Zohar 168 :<br />

« Aussi longtemps qu’une personne ne parvient pas à atteindre ses<br />

objectifs dans ce monde, le Saint, Béni soit Il, la déracine et la replante<br />

autant de fois qu’il faut. » (Zohar I 186b)<br />

« Toutes les âmes sont sujettes à la réincarnation; nul ne connaît les voies<br />

du Saint, Béni soit Il ! <strong>Les</strong> gens ne savent pas qu’ils sont présentés devant<br />

166 Chaar HaGuilgoulim, chapitre 8; Dere’h Hachem 2,3,10.<br />

167 Beaucoup découvrent également avec surprise que la réincarnation est une croyance parfaitement acceptée par nombre<br />

de <strong>grands</strong> cerveaux de la civilisation occidentale. Le Judaïsme, évidemment, n’est pas en accord forcément avec toutes leurs<br />

pensées et leurs philosophies. Toutefois, Platon, par exemple, dans ses œuvres telles que Ménon, Phédon, Timée, Phèdre et<br />

la République, adopte la croyance dans la doctrine de la réincarnation. Il semble avoir subi les influences de penseurs grecs<br />

plus anciens comme Pythagore et Empédocle. Pendant le siècle des Lumières, au dix-huitième siècle, des penseurs tels que<br />

Voltaire (“Après tout, il n’est pas plus surprenant de naître deux fois plutôt qu’une seule fois”) et Benjamin Franklin se<br />

dirent attirés par le concept de la réincarnation. Au dix-neuvième siècle, Schopenhauer s’exprima ainsi dans son livre Parerga<br />

et Paralipomena :”Si un Asiatique me demandait une définition de l’Europe, je serais obligé de lui répondre ainsi:<br />

C’est la région du monde qui est bercée par l’absurde illusion qu’une personne qui vient de naître entre pour la première<br />

fois dans la vie…” Dostoïevski (dans son roman les Frères Karamazov) se réfère à cette idée tandis que Tolstoï aurait été<br />

certain d’avoir vécu une existence antérieure. Thoreau, Emerson, Walt Whitman, Mark Twain et beaucoup d’autres écrivains<br />

ou philosophes admettent et même, pour certains, épousent une certaine forme de croyance dans la réincarnation. Il<br />

faut noter cependant que plusieurs décisionnaires qui font autorité dans la Torah, tels que Saadia Gaon (dixième siècle),<br />

ont rejeté l’idée que la réincarnation puisse être une notion juive. (Emounot VeDéot 6,3).<br />

168 Le Talmud relate que le grand sage Rabbi Shimon bar Yo’haï et son fils Elazar (deuxième siècle) s’enfuirent dans une<br />

grotte pour échapper aux persécutions romaines. Pendant treize ans, jour et nuit, ils se consacrèrent sans interruption à<br />

l’étude. C’est pendant cette période, d’après la tradition cabalistique (Tikounei Zohar 1a), qu’ils composèrent les principaux<br />

enseignements du Zohar. Dissimulé pendant plusieurs centaines d’années, le Zohar fut publié et diffusé au treizième<br />

siècle par Rabbi Moshé de Léon.

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