Les circuits de distribution des produits alimentaires
2016_03_circuit_produits_alimentaires
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Le médiateur <strong>de</strong>s relations commerciales agricoles<br />
Institué par la LMAP (article 15), le médiateur <strong>de</strong>s relations commerciales agricoles,<br />
qui se substitue à l’ancien « médiateur <strong>de</strong>s contrats », peut être saisi <strong>de</strong> tout litige<br />
relatif à la conclusion ou à l’exécution d’un contrat ayant pour objet la vente ou la<br />
livraison <strong>de</strong> <strong>produits</strong> agricoles ou <strong>de</strong> <strong>produits</strong> <strong>alimentaires</strong> <strong>de</strong>stinés à la revente ou<br />
à la transformation. Il peut également émettre <strong>de</strong>s avis et recommandations, <strong>de</strong> son<br />
propre chef ou à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s ministres chargés <strong>de</strong> l’agriculture ou <strong>de</strong> l’économie<br />
ou d’une organisation interprofessionnelle, professionnelle ou syndicale. Le médiateur<br />
et les médiateurs délégués sont nommés par arrêté conjoint <strong>de</strong>s ministres chargés <strong>de</strong><br />
l’économie et <strong>de</strong> l’agriculture pour une durée <strong>de</strong> 3 ans renouvelable une fois.<br />
Le médiateur a un rôle important à jouer en ce qui concerne la mise en œuvre <strong>de</strong> la<br />
clause <strong>de</strong> renégociation <strong>de</strong>s prix pour variation significative du cours <strong>de</strong>s matières<br />
premières. En effet, la loi impose aux parties <strong>de</strong> recourir à un arbitre ou à un médiateur<br />
<strong>de</strong> leur choix pour régler les litiges sur ce sujet. <strong>Les</strong> cocontractants peuvent donc<br />
solliciter l’ai<strong>de</strong> du médiateur pour arrêter la clause <strong>de</strong> renégociation mais aussi pour<br />
que les négociations engagées au titre <strong>de</strong> cette clause aboutissent à une répartition<br />
équitable <strong>de</strong>s effets <strong>de</strong>s fluctuations du prix <strong>de</strong>s matières premières.<br />
Observations<br />
- La clause <strong>de</strong> renégociation ne semble, pour le moment, pas très appliquée dans<br />
les faits. En effet, <strong>de</strong>s difficultés existent pour définir <strong>de</strong>s indicateurs pertinents et<br />
adaptés à chaque filière et s’accor<strong>de</strong>r sur <strong>de</strong>s seuils <strong>de</strong> déclenchement.<br />
- En pratique, l’obligation <strong>de</strong> fixer les modalités <strong>de</strong> détermination <strong>de</strong>s prix ne permet<br />
pas toujours aux producteurs <strong>de</strong> connaître par avance le prix exact auquel leur<br />
production leur sera payée. On parle à ce sujet <strong>de</strong> « ventes sans prix ». C’est par<br />
exemple le cas pour <strong>de</strong>s éleveurs au moment <strong>de</strong> la collecte <strong>de</strong> leur lait, celui-ci<br />
pouvant même leur être payé en-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> son coût <strong>de</strong> production, donc vendu<br />
à perte.<br />
- Le secteur ovin (par un accord interprofessionnel étendu par un arrêté du<br />
15 février 2011 mettant en place une majoration <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> ovine <strong>de</strong> 3 euros si au<br />
moins 50 % <strong>de</strong> la production est contractualisée) et, <strong>de</strong>puis le 1 er avril 2011, le<br />
secteur du lait <strong>de</strong> vache et celui <strong>de</strong>s fruits et légumes frais (en application <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />
décrets du 30 décembre 2010), font l’objet d’accords contractuels pris en vertu <strong>de</strong>s<br />
dispositions <strong>de</strong> la LMAP.<br />
AVIS<br />
DÉCLARATIONS/SCRUTIN<br />
RAPPORT<br />
ANNEXES<br />
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