Les circuits de distribution des produits alimentaires
2016_03_circuit_produits_alimentaires
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Rapport<br />
comme les chips ou sala<strong>de</strong>s, les <strong>produits</strong> transformés qui ont connu plusieurs étapes <strong>de</strong><br />
transformation successives et les <strong>produits</strong> sur-emballés ou annexes sont les plus impactants.<br />
La part relative au transport dans l’impact environnemental est d’autant plus gran<strong>de</strong> qu’elle<br />
est faible à la production (exemple : la pomme). La <strong>de</strong>nsité du chargement est évi<strong>de</strong>mment<br />
déterminante. À ce titre, <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s quantités transportées <strong>de</strong> manière optimisées sur <strong>de</strong><br />
longues distances ont un impact moindre que <strong>de</strong> petites quantités transportées sur <strong>de</strong><br />
faibles distances. Un circuit court ou <strong>de</strong> proximité n’est donc pas automatiquement moins<br />
impactant. Enfin, quel que soit le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>distribution</strong> pour les <strong>de</strong>rniers kilomètres, les<br />
modalités utilisées par le consommateur pour effectuer le trajet entre le point <strong>de</strong> vente et<br />
son domicile, ont un impact significatif. L’ADEME estime en effet que 30 kg <strong>de</strong> marchandises<br />
transportée sur 5 km en voiture, correspon<strong>de</strong>nt en termes d’impact environnemental, à<br />
800 km <strong>de</strong> transport en camion à chargement optimisé.<br />
Par ailleurs, <strong>de</strong> nouvelles problématiques <strong>de</strong> logistique urbaine se font jour, la<br />
progression continue et très forte <strong>de</strong>s ventes sur Internet et le vieillissement <strong>de</strong> la population<br />
entraînant l’augmentation <strong>de</strong>s livraisons <strong>de</strong> marchandises en ville qui selon l’ADEME<br />
pourraient être fortement optimisées afin <strong>de</strong> réduire les émissions <strong>de</strong> CO 2<br />
, les pollutions<br />
atmosphériques et les nuisances liées aux conflits d’usage <strong>de</strong> la voirie. En effet, on estime<br />
en moyenne à 25 % la proportion <strong>de</strong> véhicules <strong>de</strong> livraison urbaine circulant à vi<strong>de</strong> et à 67<br />
% le taux <strong>de</strong> remplissage <strong>de</strong>s autres. De nombreuses villes ont par conséquent engagé <strong>de</strong>s<br />
expérimentations pour rationnaliser la logistique du « <strong>de</strong>rnier kilomètre », parfois dans le<br />
cadre d’un Plan <strong>de</strong> déplacements urbains (PDU). Elles valorisent le recours au transport fluvial<br />
ou à <strong>de</strong>s véhicules « propres » (électriques, triporteurs…), l’utilisation d’outils informatiques<br />
adaptés, ou encore la mutualisation <strong>de</strong>s plates-formes et <strong>de</strong>s centres <strong>de</strong> <strong>distribution</strong>.<br />
<strong>Les</strong> emballages<br />
Ils pèsent 8 % <strong>de</strong> l’impact carbone du panier <strong>de</strong>s ménages, comprenant l’énergie<br />
nécessaire à leur production, les émissions <strong>de</strong> GES qui y sont liées, les matériaux et les<br />
déchets. Ils sont évi<strong>de</strong>mment plus prégnants pour les liqui<strong>de</strong>s (30 %) que pour les <strong>produits</strong><br />
qui ont déjà un impact important sans l’emballage, comme la vian<strong>de</strong>. La consommation<br />
annuelle d’un Français génère 52 kg d’emballages <strong>alimentaires</strong>. La consigne pour le réemploi<br />
peut engendrer <strong>de</strong>s bénéfices environnementaux <strong>de</strong> même que le recyclage, mais le bilan<br />
environnemental <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux dispositifs dépend <strong>de</strong> la distance <strong>de</strong> transport et du nombre<br />
<strong>de</strong> cycles <strong>de</strong> ré-usage. L’emballage est également à considérer comme pouvant contribuer<br />
à la lutte contre le gaspillage, en fonction <strong>de</strong> sa nature et <strong>de</strong> la durée <strong>de</strong> conservation <strong>de</strong><br />
l’aliment, qu’il permet.<br />
La <strong>distribution</strong><br />
L’énergie est le principal poste <strong>de</strong> dépense <strong>de</strong> fonctionnement <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong><br />
<strong>distribution</strong>. Il pèse 24 % <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong> la consommation du secteur tertiaire. L’essentiel<br />
<strong>de</strong> la consommation est liée au chauffage, à la climatisation et à la conservation par le froid.<br />
<strong>Les</strong> autres impacts sont liés aux emballages et au transport. Par ailleurs, 750 000 tonnes <strong>de</strong><br />
<strong>produits</strong> <strong>alimentaires</strong> sont jetés chaque année (cf. rapport Garot précité). Dans ses calculs,<br />
l’ADEME n’intègre pas dans l’impact environnemental <strong>de</strong> la <strong>distribution</strong> ce qui correspond<br />
à l’emprise au sol, pris surtout sur <strong>de</strong>s terres agricoles, les déplacements <strong>de</strong>s clients au<br />
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