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Les circuits de distribution des produits alimentaires

2016_03_circuit_produits_alimentaires

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Avis<br />

cas échéant, <strong>de</strong> transformation fixées dans <strong>de</strong>s cahiers <strong>de</strong>s charges qui, logiquement, visent<br />

à apporter <strong>de</strong>s garanties <strong>de</strong> qualité, notamment gustative, au consommateurs et donc à<br />

différencier les <strong>produits</strong> considérés par rapport aux mécanismes <strong>de</strong>s marchés mondiaux et<br />

à leurs conséquences.<br />

3. Des producteurs nombreux<br />

mais parfois insuffisamment organisés<br />

À l’amont <strong>de</strong>s <strong>circuits</strong> se situent les producteurs, parmi lesquels les agriculteurs mais<br />

aussi les pêcheurs professionnels et les aquaculteurs. Ce sont les acteurs les plus nombreux<br />

mais aussi ceux dont l’assise financière est très souvent la plus faible.<br />

En 2013, la France métropolitaine comptait, selon les données Agreste,<br />

450 000 exploitations agricoles. C’est 8 % <strong>de</strong> moins qu’en 2010 (elles étaient<br />

1 600 000 en 1970). La surface agricole utile nationale (SAU) n’ayant baissé sur la même<br />

pério<strong>de</strong> que <strong>de</strong> 0,3 %, on constate un agrandissement <strong>de</strong>s exploitations, dont la taille<br />

moyenne augmente <strong>de</strong> 8 %, à 61 hectares, contre 21 hectares en 1970. L’agriculture emploie<br />

l’équivalent <strong>de</strong> 724 000 unités <strong>de</strong> travail annuelles.<br />

S’agissant <strong>de</strong>s pêcheurs et <strong>de</strong>s aquaculteurs, les principales activités concernent la<br />

pêche maritime (16 800 marins) et la conchyliculture (2 900 entreprises et 17 700 emplois).<br />

<strong>Les</strong> producteurs ont perçu la nécessité <strong>de</strong> s’organiser et se regrouper, pour renforcer leur<br />

capacité <strong>de</strong> négociation et <strong>de</strong>s Organisations <strong>de</strong> producteurs (OP) ont été créées à l’initiative<br />

<strong>de</strong> leurs membres dans le cadre posé par le co<strong>de</strong> rural et la réglementation communautaire.<br />

En agriculture, pour obtenir la reconnaissance <strong>de</strong>s pouvoirs publics, la structure doit, en<br />

fonction <strong>de</strong> son secteur <strong>de</strong> production, effectuer un certain nombre <strong>de</strong> missions et avoir<br />

notamment pour objet la valorisation <strong>de</strong> la production <strong>de</strong> ses membres, le renforcement <strong>de</strong><br />

leur organisation commerciale ou encore la pérennisation <strong>de</strong> la production sur un territoire<br />

déterminé. Deux types d’OP sont autorisés : commerciales et non commerciales. Dans ce<br />

second cas, la propriété <strong>de</strong>s productions <strong>de</strong>s adhérents n’est pas transférée à l’OP.<br />

Ces organisations seraient plus <strong>de</strong> 300 dans le domaine <strong>de</strong> l’élevage, une vingtaine<br />

dans le secteur <strong>de</strong> la pêche, et revêtent <strong>de</strong>s statuts juridiques divers (coopératives, unions<br />

<strong>de</strong> coopérative, GIE, SICA...). La complexité <strong>de</strong>s dispositions du co<strong>de</strong> rural qui fixent les<br />

conditions <strong>de</strong> leur reconnaissance, mais aussi l’encadrement <strong>de</strong> leur marge d’action par le<br />

droit <strong>de</strong> la concurrence, conduisent le CESE à constater, à l’instar du CGAAER, qu’il est difficile<br />

<strong>de</strong> mesurer l’efficacité <strong>de</strong>s organisations <strong>de</strong> producteurs à renforcer le poids <strong>de</strong>s acteurs <strong>de</strong><br />

la production face aux transformateurs et aux distributeurs.<br />

4. Un outil au service <strong>de</strong>s filières : les interprofessions<br />

Autre instrument <strong>de</strong> nature à améliorer, en théorie, les relations entre les maillons, les<br />

organisations interprofessionnelles agricoles (« interprofessions ») existent dans toutes les<br />

filières <strong>de</strong> productions animales et végétales. Leur existence est ancienne et reconnue par<br />

la loi pour permettre à l’ensemble <strong>de</strong>s acteurs <strong>de</strong> se concerter sur <strong>de</strong>s sujets divers (mieux<br />

connaître, adapter et réguler l’offre et la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, définir les conditions d’un équilibre<br />

général du marché, lutter contre les aléas <strong>de</strong> la production, <strong>de</strong> la transformation et <strong>de</strong> la<br />

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