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Les circuits de distribution des produits alimentaires

2016_03_circuit_produits_alimentaires

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Rapport<br />

<strong>alimentaires</strong>. Cette activité génère fréquemment <strong>de</strong>s co<strong>produits</strong> (par exemple vian<strong>de</strong>s et peaux<br />

relativement à l’activité d’abattage) ou <strong>de</strong>s sous-<strong>produits</strong> (par exemple tourteaux <strong>de</strong> tournesol<br />

<strong>de</strong>stinés à l’alimentation animale) ».<br />

L’INSEE structure ce secteur en sous-filières : vian<strong>de</strong>s, poissons, fruits et légumes, corps<br />

gras, <strong>produits</strong> laitiers, meunerie et travail du grain, aliments pour animaux, autres filières<br />

<strong>alimentaires</strong>, boissons. Ainsi, la fabrication <strong>de</strong> conserves et <strong>de</strong> plats cuisinés est classée selon<br />

leur composant principal (vian<strong>de</strong>, poisson ou légumes) et ne constitue pas une catégorie en<br />

tant que telle.<br />

Une importante difficulté méthodologique à souligner porte sur les très nombreuses<br />

petites entreprises artisanales pour lesquelles la distinction avec <strong>de</strong>ux autres branches,<br />

« commerce » et « restauration », est subtile dans la nomenclature utilisée pour élaborer les<br />

statistiques. Ainsi, les boulangeries, pâtisseries, charcuteries... qui ven<strong>de</strong>nt leur production,<br />

sont considérées comme <strong>de</strong>s industries <strong>alimentaires</strong>, même s’il y a vente au détail, y compris<br />

en boutique. En revanche, celles où la transformation est minime (boucherie, poissonnerie...)<br />

relèvent <strong>de</strong> la rubrique « commerce ». Enfin, une entreprise est classée en restauration<br />

si elle propose la possibilité <strong>de</strong> consommer sur place en bénéficiant d’un minimum<br />

d’installations fixes. Sinon, elle relève <strong>de</strong> l’industrie (fabrication <strong>de</strong> pâtisseries, <strong>de</strong> pizzas...), si<br />

la transformation est significative, ou, cas le plus fréquent, du commerce si la transformation<br />

est minime (vente <strong>de</strong> sandwichs...).<br />

Par conséquent, les éléments macroéconomiques disponibles recouvrent <strong>de</strong>s réalités<br />

hétérogènes, les données chiffrées correspondantes peuvent ainsi fortement varier selon,<br />

par exemple, qu’on y intègre ou non l’artisanat et le commerce <strong>de</strong> gros. Pour <strong>de</strong>s raisons <strong>de</strong><br />

cohérence et <strong>de</strong> lisibilité du rapport, ces <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rniers types d’activité feront l’objet d’une<br />

présentation spécifique ultérieure, l’artisanat étant intégré dans les commerces <strong>alimentaires</strong><br />

spécialisés, même si <strong>de</strong>s éléments statistiques qui les concernent figurent dans les lignes<br />

qui suivent.<br />

L’agroalimentaire constitue un <strong>de</strong>s secteurs les plus importants <strong>de</strong> l’industrie française.<br />

En 2012, il regroupait près <strong>de</strong> 16 000 entreprises, hors commerces artisanaux (boulangeries,<br />

charcuteries...) et en intégrant les boissons. Il a généré cette année-là un chiffre d’affaires <strong>de</strong><br />

178 milliards d’euros (dont près <strong>de</strong> 13 pour l’artisanat) et une valeur ajoutée <strong>de</strong> 37,7 milliards<br />

d’euros qui représente 18 % <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> l’industrie manufacturière considérée dans son<br />

ensemble. Il emploie 518 700 salariés en équivalent-temps plein (dont près <strong>de</strong> 160 000 pour<br />

l’artisanat) et 670 000 en incluant le commerce <strong>de</strong> gros, soit 19 % <strong>de</strong> l’industrie manufacturière.<br />

L’agroalimentaire est un secteur économique relativement stable car l’inertie <strong>de</strong>s dépenses<br />

<strong>de</strong> consommation alimentaire <strong>de</strong>s ménages limite les variations conjoncturelles.<br />

Ce secteur est marqué par une forte présence <strong>de</strong> groupes <strong>de</strong> taille importante,<br />

notamment dans l’industrie laitière, sucrière et brassicole, la transformation <strong>de</strong>s fruits et<br />

légumes et l’industrie <strong>de</strong>s corps gras. Il est donc extrêmement concentré puisqu’en 2007,<br />

seulement un tiers <strong>de</strong>s entreprises industrielles employaient plus 20 salariés ou réalisaient<br />

plus <strong>de</strong> cinq millions d’euros <strong>de</strong> chiffre d’affaires tout en représentant l’essentiel <strong>de</strong> l’activité :<br />

93 % du chiffre d’affaires et 91 % <strong>de</strong>s effectifs salariés. De même, on note <strong>de</strong> fortes disparités<br />

régionales, plus d’un quart <strong>de</strong>s emplois dans les IAA étant localisés dans les seules régions<br />

Bretagne et Pays-<strong>de</strong>-la-Loire.<br />

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