Les circuits de distribution des produits alimentaires
2016_03_circuit_produits_alimentaires
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B. L’émergence <strong>de</strong> nouveaux acteurs<br />
et <strong>de</strong> nouveaux comportements<br />
1. Une segmentation ou une ségrégation<br />
<strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> consommation<br />
Si la part <strong>de</strong> l’alimentation dans la consommation <strong>de</strong>s ménages s’est réduite <strong>de</strong> moitié<br />
<strong>de</strong>puis les années 1960, d’autres évolutions ont marqué la pério<strong>de</strong> récente, notamment<br />
<strong>de</strong>puis 2007. <strong>Les</strong> enquêtes du Credoc en proposent une analyse :<br />
Une plus gran<strong>de</strong> frugalité <strong>de</strong>puis 2008<br />
Depuis 2008, la hausse <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong>s matières premières agricoles, notamment<br />
céréalières, suivie par la diminution du pouvoir d’achat, ont modifié les comportements<br />
<strong>de</strong>s consommateurs. D’une part, ils ont réduit leur consommation, notamment <strong>de</strong> <strong>produits</strong><br />
plus onéreux comme la vian<strong>de</strong>, et d’autre part, ils sont revenus aux <strong>produits</strong> <strong>de</strong> base en<br />
réinvestissant la cuisine et en délaissant les <strong>produits</strong> préparés. Cet effet s’est estompé à partir<br />
<strong>de</strong> mi 2013, avec un retour <strong>de</strong>s <strong>produits</strong> plus sophistiqués ou, pour reprendre le vocabulaire<br />
marketing, plus « gourmand » mais la pério<strong>de</strong> 2008-2012 continue <strong>de</strong> peser et a peut-être<br />
amorcé une évolution durable <strong>de</strong>s comportements, vers une plus gran<strong>de</strong> frugalité. Dans<br />
le contexte <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong>, la LME, en renforçant le jeu <strong>de</strong> la concurrence, a permis, selon le<br />
Credoc, d’amortir le choc économique et <strong>de</strong> limiter la perte du pouvoir d’achat. La guerre<br />
<strong>de</strong>s prix engagée à cette époque a donc contribué à réduire les effets <strong>de</strong> la crise pour le<br />
consommateur. C’est d’ailleurs toujours le discours publicitaire continuel <strong>de</strong>s distributeurs<br />
« en lutte contre la vie chère », qui contribue à instaurer l’image <strong>de</strong> la cherté <strong>de</strong>s prix<br />
<strong>alimentaires</strong>, et donc à justifier la frugalité. La permanence <strong>de</strong>s comportements évaluée par<br />
le Credoc en 2008 et en 2013 illustre cette tendance.<br />
AVIS<br />
DÉCLARATIONS/SCRUTIN<br />
RAPPORT<br />
ANNEXES<br />
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