Les circuits de distribution des produits alimentaires
2016_03_circuit_produits_alimentaires
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Rapport<br />
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la date <strong>de</strong> consommation pour les <strong>de</strong>nrées périssables : Date limite <strong>de</strong><br />
consommation (DLC) « à consommer jusqu’au… », ou, pour les <strong>produits</strong> <strong>de</strong><br />
conservation : « Date <strong>de</strong> durabilité minimale (ex Date limite d’utilisation optimale<br />
DLUO) : « à consommer <strong>de</strong> préférence jusqu’au/avant le… » ;<br />
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l’i<strong>de</strong>ntification du fabricant : nom, adresse ainsi qu’en cas <strong>de</strong> conditionnement par<br />
un prestataire, les coordonnées <strong>de</strong> celui-ci ;<br />
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le numéro du lot <strong>de</strong> fabrication (obligatoire <strong>de</strong>puis 2005 à <strong>de</strong>s fins <strong>de</strong> traçabilité<br />
déjà évoquée) pour, en cas <strong>de</strong> problème, i<strong>de</strong>ntifier les <strong>produits</strong> concernés et<br />
effectuer les retraits nécessaires ;<br />
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le mo<strong>de</strong> d’emploi et si besoin les conditions <strong>de</strong> conservation appropriées ;<br />
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en fonction <strong>de</strong> la nature du produit, la marque <strong>de</strong> salubrité (ou estampille sanitaire)<br />
fournie par les services vétérinaires, qui i<strong>de</strong>ntifie les établissements préparant,<br />
traitant, transformant, manipulant ou entreposant <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nrées animales ou<br />
d’origine animale ;<br />
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enfin, à compter <strong>de</strong> 2016, la déclaration nutritionnelle avec notamment une<br />
indication <strong>de</strong> la quantité <strong>de</strong> sel et non plus <strong>de</strong> la teneur en sodium.<br />
<strong>Les</strong> étiquettes <strong>de</strong>s <strong>produits</strong> <strong>alimentaires</strong> industriels ont ainsi été au fil du temps<br />
complétées par <strong>de</strong>s mentions toujours plus nombreuses et détaillées. Cette masse<br />
d’informations fournies présente à la fois <strong>de</strong>s avantages et <strong>de</strong>s inconvénients. Elle peut<br />
effectivement permettre au consommateur averti d’orienter ses choix en connaissance<br />
<strong>de</strong> cause. Cependant, cette prolifération d’éléments se traduit nécessairement par <strong>de</strong>s<br />
étiquettes touffues, difficiles à comprendre, voire parfois simplement à déchiffrer, ce qui<br />
peut, à l’inverse du but recherché, dissua<strong>de</strong>r l’acheteur <strong>de</strong> s’intéresser à celles-ci. De plus,<br />
pour les plats cuisinés faisant appel à <strong>de</strong> multiples ingrédients, les origines <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rniers, au<br />
<strong>de</strong>meurant souvent difficiles à i<strong>de</strong>ntifier compte tenu <strong>de</strong> l’internationalisation <strong>de</strong>s échanges,<br />
ne constituent pas une mention obligatoire, seul le lieu <strong>de</strong> fabrication étant indiqué. Il<br />
s’agit pourtant bien là d’une <strong>de</strong>s principales sources d’inquiétu<strong>de</strong> pour les consommateurs<br />
conscients que connaitre le lieu d’assemblage final <strong>de</strong>s différents composants, mais non leur<br />
provenance et leur qualité, ne peut être satisfaisant.<br />
<strong>Les</strong> signes <strong>de</strong> qualité et <strong>de</strong> l’origine (SIQO)<br />
En complément <strong>de</strong>s règles qui s’appliquent à tous les <strong>produits</strong> que ce soit en termes <strong>de</strong><br />
normes sanitaires ou d’information, <strong>de</strong>s démarches <strong>de</strong> différenciation <strong>de</strong>s <strong>produits</strong> ont été<br />
engagées par les producteurs puis par les transformateurs. Historiquement, c’est pour lutter<br />
contre la frau<strong>de</strong> que, dès le début du XX e siècle, le concept d’appellation d’origine a vu le jour<br />
dans une loi <strong>de</strong> 1905. En 1935, le premier dispositif d’Appellation d’origine contrôlée (AOC)<br />
pour les vins et les eaux-<strong>de</strong>-vie a officiellement été créé par un décret précisant notamment<br />
l’organisme chargé <strong>de</strong> leur définition, <strong>de</strong> leur protection et <strong>de</strong> leur contrôle. Depuis 1990,<br />
tous les <strong>produits</strong> agricoles et <strong>alimentaires</strong>, y compris les <strong>produits</strong> <strong>de</strong> la mer, peuvent<br />
bénéficier d’une telle distinction intégrée en 1992 dans la réglementation européenne sous<br />
la dénomination d’appellation d’origine protégée (AOP).<br />
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