[FR] Madrid Collective Machine • Research project • 2018-2019
Madrid Collective Machine. Public space policies and citizen participation in post-crisis urbanism. The "Ordenanza de Cooperación Público-Social de la ciudad de Madrid" (Ordinance of Public-Social Cooperation of the city of Madrid) is a public city ordinance issued by the Madrid City Council of major Manuela Carmena (2015-2019), that governs the rights, duties and responsibilities between public administration and local associations for the co-management of public spaces and buildings. Approved in June 2018, it is also setting a series of new actors and municipal communication protocols that aim to encourage citizen participation in the city planning procedures. The investigation into these new procedures for transforming public spaces is based on two situations. The first, Campo de Cebada, predates this ordinance. When the second, Solar Embajadores 18, is taken in the implementation of this new legislative framework.
Madrid Collective Machine. Public space policies and citizen participation in post-crisis urbanism. The "Ordenanza de Cooperación Público-Social de la ciudad de Madrid" (Ordinance of Public-Social Cooperation of the city of Madrid) is a public city ordinance issued by the Madrid City Council of major Manuela Carmena (2015-2019), that governs the rights, duties and responsibilities between public administration and local associations for the co-management of public spaces and buildings. Approved in June 2018, it is also setting a series of new actors and municipal communication protocols that aim to encourage citizen participation in the city planning procedures. The investigation into these new procedures for transforming public spaces is based on two situations. The first, Campo de Cebada, predates this ordinance. When the second, Solar Embajadores 18, is taken in the implementation of this new legislative framework.
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légalité et d’action étatique» 1, décrit David Harvey pour introduire le discours autour du
droite à la ville dans son œuvre Villes rebelles: du droit à la ville jusqu'à la révolution
urbaine.
Madrid, comme la grande majorité des villes occidentales, est devenue une ville où le
citoyen fait un usage individualisé de ce qui était traditionnellement commun. Les
exemples sont nombreux et faciles à reconnaitre. À La Latina et dans le quartier des
Asturias, places et trottoirs s’effondrent avec des terrasses à énorme au profit des bars
et des restaurants; sur la Plaza de Callao, il est courant par les griffes de faire de la
publicité à travers des grandes structures lumineuses pour des promotions particulières;
à Malasaña des rues ont été réformées, comme par exemple la Calle Fuencarral, afin de
ne promouvoir que le trafic entre commerce et commerce, mais pas la permanence dans
l’espace. Les magasins dans cette rue sont individuels et sont disposés sur les deux
cotés, l’un en face de l'autre. Ils ne forment pas entre eux des espaces qui invitent à
rester, mais seulement des voies de transit.
En périphérie, le panorama n’est pas meilleur. Les quartiers situés en dehors du centre de
Madrid, ils n’ont pas beaucoup de lieux de rencontre où la participation des citoyens est
encouragée. « […] La question du type de ville que nous souhaitons est indissociable de
celle du type de personnes que nous voulons être, des types de relations sociales que
nous recherchons, des relations avec la nature que nous apprécions, du mode de vie que
nous désirons, des valeurs esthétiques que nous professons.»
2, poursuit Harvey.
Espagne, pays en (r)évolution post-crise économique
Cependant, ces dernières années et surtout après le 15 mai 2011 et les occupation de la
Puerta del Sol à Madrid, avec la manifestation d’occupation de la place qui a donné son
nom au mouvement 15M, il y a une affirmation d’une nouvelle conscience collective dans
la capitale espagnole pour retrouver des espaces de participation et de gestion
citoyenne.
«Le droit à la ville dépasse donc largement le droit d’accès individuel ou collectif aux
ressources qu’elle incarne : il recouvre également le droit de changer et de réinventer la
ville d’une manière plus conforme à nos voeux. Il s’agit, de surcroît, d’un droit collectif
davantage qu’individuel ; réinventer la ville ne peut en effet se faire sans l’exercice d’un
pouvoir collectif sur les processus d’urbanisation» 3. Ce droit collectif exercé est le signe
des villes rebelles. Et Madrid est l'un d'entre elles.
1
D. Harvey, Rebel Cities: From the Right to the City to the Urban Revolution, 2012, New York, p.27
2 D. Harvey, Rebel Cities: From the Right to the City to the Urban Revolution, 2012, New York, p.28
3
ibid.
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