[FR] Madrid Collective Machine • Research project • 2018-2019
Madrid Collective Machine. Public space policies and citizen participation in post-crisis urbanism. The "Ordenanza de Cooperación Público-Social de la ciudad de Madrid" (Ordinance of Public-Social Cooperation of the city of Madrid) is a public city ordinance issued by the Madrid City Council of major Manuela Carmena (2015-2019), that governs the rights, duties and responsibilities between public administration and local associations for the co-management of public spaces and buildings. Approved in June 2018, it is also setting a series of new actors and municipal communication protocols that aim to encourage citizen participation in the city planning procedures. The investigation into these new procedures for transforming public spaces is based on two situations. The first, Campo de Cebada, predates this ordinance. When the second, Solar Embajadores 18, is taken in the implementation of this new legislative framework.
Madrid Collective Machine. Public space policies and citizen participation in post-crisis urbanism. The "Ordenanza de Cooperación Público-Social de la ciudad de Madrid" (Ordinance of Public-Social Cooperation of the city of Madrid) is a public city ordinance issued by the Madrid City Council of major Manuela Carmena (2015-2019), that governs the rights, duties and responsibilities between public administration and local associations for the co-management of public spaces and buildings. Approved in June 2018, it is also setting a series of new actors and municipal communication protocols that aim to encourage citizen participation in the city planning procedures. The investigation into these new procedures for transforming public spaces is based on two situations. The first, Campo de Cebada, predates this ordinance. When the second, Solar Embajadores 18, is taken in the implementation of this new legislative framework.
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
« Même si elles changent de registre argumentatif, ces analyses connaissent une certaine
actualité, certains auteurs avançant dans une posture souvent scientiste que la
démocratie participative ferait courir le risque d’une manipulation d’opinions marginales
et crédules – et reposant largement sur des fantasmes – au détriment de l’intérêt général
et de la clairvoyance scientifique (Bronner, 2013) » 132.
Du côté des recherche empiriques, il s’agit moins d’un modèle qui vise à réparer les
trahisons démocratiques, mais plutôt que la participation prolonge les rues du système
de gouvernement représentatif à travers l’institutionnalisation.
Les processus d’inclusion de la citoyenneté dans la fabrique de la ville, que nous
observons également dans d’autres capitales européennes - telles que Paris, Rome,
Berlin, Londres, Athènes - ne se sont pas traduits par une véritable relation d’échange
mutuel entre l’institution citoyenne et la citoyenneté, et ont souvent provoqué un
désintérêt vers les espaces délaissés
133, « résiduels ». Espaces qui constituent la
conséquence naturelle du processus d’évolution et d’adaptation de la ville aux besoins
d’une société colorée et changeante, influencés par un progrès technologique et des
échanges de plus en plus rapides. En effet, l’institution municipale a toujours tendance à
jouer le rôle de mécanisme qui veut contrôler ces processus en donnant peu de
possibilités aux citoyens d’agir activement et de ne pas être des utilisateurs passifs des
services et des politiques publics.
« La participation ne doit pas s’effectuer en bout de chaîne de la décision : « La
participation des personnes doit s’exercer tout au long des processus de mise en œuvre
des politiques publiques : diagnostic initial, élaboration, mise en œuvre opérationnelle,
évaluation des impacts », préconise le CNLE (2011) » 134.
Au delà les efforts que l'administration publique peut faire pour relancer et améliorer la
situation d’une ville, aucun système n'est à ce jour plus efficace que l'inclusion de la
citoyenneté dans les processus récupération particulière des espaces résiduels et sans
usage. Une participation qui voit encore une affluence très limitée de citoyens, qui
développe lentement la conscience de la recherche d’une alternative aux espaces de
consommation et de transit.
Le cas pose effectivement la question de l’origine de ce désintéressement et de cet
abandon de lieux et d’espaces de domaine publique, qui découle du manque de
connexions entre les deux parties de la même réalité, entre administrateurs et
administrés -les citoyens -, dans la fois que l'homme politique possède toutes les
132 Guillaume Gourgues, Sandrine Rui et Sezin Topçu, Gouvernementalité et participation. Lectures critiques, dans Participations 2013/2 (N° 6), [https://
www.cairn.info/revue-participations-2013-2-page-5.htm]
133
« Le délaissé procède de l'abandon d'un terrain anciennement exploité. Son origine est multiple : agricole, industrielle, urbaine, touristique, etc.
Délaissé et friche sont synonymes ».
Définition par Gilles Clément, Manifeste du Tiers Paysage, p.13, Sens&Tonka éditeurs, Paris, 2014
Marion Carrel, La gouvernance est-elle démocratique ? Les enjeux de la participation citoyenne, dans Informations sociales 2013/5 (n° 179), p 148,
134
[https://www.cairn.info/revue-informations-sociales-2013-5-page-144.htm]
74
78