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76 E. V. Zambaur:
du Khalife el-Mansour et lui apporta une oeuvre sur l'astronomie
hindoue. Abou 'Abdallah ibn Mousa el-Khwärezmi (mort
197 ou 205) en fit, ä rinvitation du Khalife, un abröge
en arabe ^) et composa plus tard son Traite de l'Algebre
qui rendit son nom si
celebre qu'il fut appliquö aux nouvelles
methodes enseignees par lui pour la premiere fois (Algorithme
= Al-Khäritmi). Ces nouvelles methodes etaient Temploi des
chiifres Indiens et les Operations de calcul bas6es sur la valeur
de Position des chiflfres. Son livre ne nous est pas parvenu
en sa forme originale, mais des restes que nous en connaissons
nous pouvons affirmer avec certitude „que vers la fin du
deuxieme siecle de l'hegire, les Arabes connaissaient dejä
l'usage de dix chiffres numeriques, parfaitement distincts
des lettres employees jusqu'alors pour ecrire les nombres,
et que ces signes, possedant valeur de position, etaient
employes avec le zero comme rempla^ant d'une position
restee vide". *) Nous n'avons, il est vrai, point de manuscrits
de ce tenips, et les inscriptions monumentales ne nous donnent,
encore beaucoup plus tard, que les dates ecrites en toutes
lettres, ce qui n'est pas un indice de la non-existence des
chiffres. Ainsi nous manquons de documents fournissant des
preuves directes de l'emploi des chififres Indiens, et meme
dans les manuscrits plus modernes les Arabes ont souvent
evite l'emploi des signes numeriques, de crainte d'erreurs
possibles dans les copies. Meme ils nous ont transmis les
chiffres en les comparant
avec les formes connues des lettres
de l'alphabet arabe. Le premier exemple de l'emploi des
chiffres Indiens se trouve dans un manuscrit, fait ä Schiräz
en 358—361 (Suppl. arabe, No. 952 de la Bibl. Nat'« . »)
Le plus ancien manuscrit de la Bibl. Imp^® de Vienne est
le Code celebre de la Phannacologie d'el-Mowaffaq, ecrit
de lä propre main du poete Asadi le jeune en 447, manuscrit
1) Texte et traduction de ce passage, tire du Tarikh el- Hokamä, chez
Wcepke, 1. c. p. 472—479.
2) Treutlein, 1. c. p. 45.
3) Les chiffres employes dans ce manuscrit sont facsimilßs chez Wcepke,
1. c. p. 75.