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1849 (39 ans) Schumann par<strong>le</strong>ra plus tard de 1849<br />
comme de son « année la plus fructueuse »—<strong>en</strong>tre<br />
autres dans <strong>le</strong> domaine du lied.<br />
18 mars Die Handschuh op. 87 6 cn<br />
Arrangée à l’origine pour chœur, cette longue ballade<br />
est la première des trois œuvres qu’il compose sur<br />
des textes de Schil<strong>le</strong>r, et de loin la plus importante. Il<br />
est probab<strong>le</strong> que l’expéri<strong>en</strong>ce du travail sur l’opéra<br />
G<strong>en</strong>oveva avait accru l’intérêt qu’il portait à la poésie<br />
courtoise de ce g<strong>en</strong>re et de cette époque. C’est une<br />
réussite considérab<strong>le</strong> et une rupture importante par<br />
rapport à son sty<strong>le</strong> mélodique du point de vue du<br />
récitatif continuel—l’influ<strong>en</strong>ce du jeune Wagner est<br />
éga<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t perceptib<strong>le</strong>.<br />
24–29 mars<br />
Spanisches Liederspiel op. 74 6 co–dn<br />
31 mars–3 avril & 6–23 novembre<br />
Spanische Liebeslieder op. 138 7 1–bl<br />
Après <strong>le</strong> sty<strong>le</strong> plus « moderne » de Die Handschuh,<br />
on revi<strong>en</strong>t ici au Schumann de 1840 et aux<br />
hispanisations touristiques de Der Hidalgo. Le choix<br />
du compositeur, un cyc<strong>le</strong> soup<strong>le</strong> pour quatre voix avec<br />
piano (op. 74) avec quelques solos, quelques duos et<br />
quelques <strong>en</strong>semb<strong>le</strong>s à quatre voix, suivi d’une autre<br />
œuvre dans <strong>le</strong> même sty<strong>le</strong> pour quatre voix avec piano<br />
à quatre mains (op. 138), aura une influ<strong>en</strong>ce considérab<strong>le</strong><br />
sur <strong>le</strong>s compositeurs ultérieurs—surtout<br />
dans <strong>le</strong>s célèbres Liebeslieder Waltzes de Brahms<br />
pour voix et piano à quatre mains qui seront<br />
modelées sur l’exemp<strong>le</strong> de Schumann. Les points<br />
forts du Liederspiel op. 74 sont peut-être l’extraordinaire<br />
duo soprano-ténor In der Nacht (un texte<br />
qu’Hugo Wolf choisira éga<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t pour son Spanisches<br />
Liederbuch), <strong>le</strong> fulgurant solo de soprano Melancholie<br />
et <strong>le</strong> duo s<strong>en</strong>suel et <strong>en</strong>joué pour voix de<br />
femmes, Botschaft. Les Liebeslieder op. 138 com-<br />
66<br />
port<strong>en</strong>t deux solos instrum<strong>en</strong>taux pour <strong>le</strong>s pianistes.<br />
Dans cette œuvre, <strong>le</strong> beau solo de baryton Flut<strong>en</strong>reicher<br />
Ebro est inoubliab<strong>le</strong> et la passion du duo<br />
Bedeckt mich mit Blum<strong>en</strong> contraste avec la langueur<br />
du lied que Wolf a composé sur <strong>le</strong> même texte. Les<br />
deux solos charmeurs de ténor qui taquin<strong>en</strong>t la<br />
furieuse « Mädch<strong>en</strong> » font aussi un effet charmant.<br />
Dans l’<strong>en</strong>semb<strong>le</strong>, c’est <strong>le</strong> plus beau trompe-l’œil<br />
espagnol d’un g<strong>en</strong>re lancé par Schumann et repris<br />
par de nombreux imitateurs moins ta<strong>le</strong>ntueux.<br />
13–15 avril Composition des Fünf Stücke im Volkston<br />
(« Cinq Pièces dans <strong>le</strong> caractère populaire ») op. 102<br />
pour violoncel<strong>le</strong> et piano.<br />
21 avril –13 mai<br />
Lieder-Album für die Jug<strong>en</strong>d op. 79 7 bm–du<br />
Une fois <strong>en</strong>core, Schumann fait œuvre de pionnier<br />
dans <strong>le</strong> domaine du lied <strong>en</strong> cette année de créativité<br />
rajeunie—cette fois de la musique pour <strong>en</strong>fants. Ce<br />
recueil de vingt-neuf lieder (dont plusieurs duos) fait<br />
suite à l’énorme succès de l’Album für die Jug<strong>en</strong>d<br />
pour piano seul de 1848. Les jeunes pianistes sont<br />
mieux armés pour faire face aux difficultés techniques<br />
que <strong>le</strong>s jeunes chanteurs ; cette œuvre est donc peutêtre<br />
davantage une œuvre sur <strong>le</strong>s <strong>en</strong>fants que pour <strong>le</strong>s<br />
<strong>en</strong>fants, une partie de la musique étant extrêmem<strong>en</strong>t<br />
simp<strong>le</strong>, l’autre beaucoup plus sophistiquée. Les textes<br />
sont un superbe mélange pédagogique, <strong>le</strong> g<strong>en</strong>re de<br />
poètes que <strong>le</strong> compositeur devait espérer voir lire<br />
à ses propres <strong>en</strong>fants : on comm<strong>en</strong>ce par <strong>le</strong> parolier<br />
al<strong>le</strong>mand pour <strong>en</strong>fants par excel<strong>le</strong>nce, August Heinrich<br />
Hoffmann von Fal<strong>le</strong>rs<strong>le</strong>b<strong>en</strong>, puis on se lance dans<br />
Schil<strong>le</strong>r, Uhland, <strong>le</strong> merveil<strong>le</strong>ux Mörike (Er ist’s) qui<br />
mène dans l’avant-dernier lied à un poème visionnaire<br />
de la seconde partie du Faust de Goethe pour<br />
terminer par <strong>le</strong> célèbre poème lyrique pour Mignon,<br />
« K<strong>en</strong>nst du das Land ? ».