Le royaume d’Icare

cents orphelins rapatriés d’Afrique du Sud. L’homme est
mort depuis mais la femme a pleuré en le voyant si grand. À
leur arrivée, Anne n’avait pas deux ans. Leur sort aurait pu
être terrible une fois l’héritage perdu. Ils ont eu beaucoup de
chance, comprit John.
Le marcheur s’est habitué à regarder Londres en étranger.
Quatorze mois en Allemagne l’ont détaché de chez lui
au point de pouvoir observer en étranger les coutumes anglaises.
John prend conscience du poids de ses pas arrivé à proximité
de l’université Oxford. Dès la première ronde tantôt, il
doit affronter l’ex-aspirant au titre avec les pièces noires. Le
jeune samouraï marche seul à son premier combat. Le père
Thomas va séjourner en Amérique, plusieurs années peutêtre,
et Charles James est à Paris avec la délégation anglaise.
Un conducteur klaxonne ce passant qui rêve en plein chemin.
— Si ton chemin n’est pas ta vie, alors ta vie ne sera pas ton
chemin, lui sourit père Thomas.
— Je comprends.
La limousine klaxonne, phares allumés sur une pluie fine
qui s’éternise. À l’intérieur, sir Bennett attend. John a passé
ses deux derniers jours en terre anglaise avec le nouveau
père Thomas. Cette nuit, il s’embarque pour l’Allemagne, un
passeport suédois en poche.
— Je dois partir.
«
— Où te rends-tu Est-ce secret
— Absolument, sourit John, si mince dans son imper. Un
chalutier attend sur la côte est. Il me débarquera en terre
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