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Le royaume d’Icare

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paix. Joseph Feuerbach, Hans Itchkoff, Jonathan Boey ainsi<br />

que trois maîtres nationaux ont annoncé leur participation.<br />

Frère et sœur profitent de deux merveilleux mois ensemble<br />

dans la nouvelle « ville lumière ». Un cadeau des Bennett à<br />

Anne :<br />

— Pour pendre la crémaillère, ma chère, explique Charles<br />

James en français, si sérieux quand il s’amuse. D’une certaine<br />

manière, disons.<br />

À son arrivée à la gare de Berlin, Feuerbach l’attendait<br />

avec ses deux filles.<br />

— Vous n’auriez pas dû accepter cette nulle !<br />

— Laquelle, sir <br />

— Appelez-moi Joseph, vous me gênez. Contre Hensen.<br />

Vous l’aviez dans les câbles !<br />

Il imite un boxeur. Sa fille aînée semble gênée.<br />

— C’est un vieux truc, explique l’Allemand. Un sourire<br />

sympathique et une main tendue au bon moment. Là est<br />

l’astuce. Comme un uppercut ! (Qu’il mime.) Vous manquez<br />

d’expérience, John.<br />

À Berlin, il termine troisième, un point derrière Itchkoff et<br />

Feuerbach, deux étoiles du firmament échiquéen. Cette fois,<br />

l’homme de Prague est prêt mais le « prodigieux » Nilsson,<br />

compliment du Deutsch Schacht, le surpasse en calcul dans<br />

une position complexe où, malgré tout son génie, Itchkoff se<br />

perd « à s’en nettoyer les lunettes ». Par contre, Feuerbach l’a<br />

battu. Comme à La Haye, quelques positions trop fermées<br />

lui font perdre des demi-points.<br />

À l’automne 1919, John Nilsson devient le troisième plus<br />

jeune joueur de l’histoire des échecs à être reconnu maître<br />

par ses pairs après Hackerman et Di Estivez.<br />

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