Le royaume d’Icare

I
L’ouverture de la partie
Résumé de la vie du personnage jusqu’au 15 juin 1920, suivi
du commentaire que le personnage aurait fait au sujet du roman
après l’avoir lu, mais sans s’y reconnaître, bien sûr.
Grâce Boey est morte en février 1905 d’une maladie vénérienne.
« Je me suis rappelée avoir connu un artiste à Paris.
Il peignait une rue avec son âme. Il imprégnait
la toile d’impressions coloriées. Rêve de jeunesse, il
souhaitait réaliser un tableau pour chaque état d’âme
de son parcours. Comme il était fort singulier de tempérament
et hanté par les icônes de la fausse vie, des
personnes trop sérieuses décrétèrent sa folie. Lui les
crut et cessa de peindre. Dans mon cœur, ce roman
est une série de tableaux. » Grâce Boey (confidence
posthume à Anne Nilsson)
Éduqué jusqu’à l’âge de dix ans par Grâce, sa mère poétesse,
puis par la conjointe de mère, Ingrid, Jonathan est
devenu un théologien féministe grâce à une bourse rousseauiste,
tout en découvrant les échecs et l’alcool. Champion
junior de Hollande en 1913, la guerre venue il s’isole dans un
zoo pour rédiger sa thèse et fuir la civilisation jusqu’à ce que
les brumes de la folie mâle soient dissipées. Il vivote comme
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