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Culture, patrimoine, création - Cluster 13

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B - Description de l’opération de recherche<br />

Titre de l’opération de recherche : Voyage, territoire, savoirs. L’espace culturel des villes italiennes à l’époque<br />

moderne, de l’imaginaire au réel<br />

Les objectifs, l’originalité de l’opération prévue, la problématique, les méthodologies employées et les modalités<br />

d’accès aux terrains, le programme des travaux et ses différentes phases, la bibliographie et l’état de l’art, les<br />

modalités de valorisation des connaissances doivent être présentées. Les modalités de mise en œuvre de<br />

l’interdisciplinarité éventuelle et des diverses collaborations doivent être précisées et justifiées en accord avec<br />

l’orientation du projet. Les modalités de coordination et de travail en commun des différents partenaires doivent<br />

être décrites.<br />

La capacité de l’équipe doit être attestée par la qualification et les productions scientifiques antérieures de ses<br />

membres. Les moyens demandés doivent être justifié au regard des objectifs scientifiques du projet et du<br />

programme des travaux.<br />

(Arial 11, simple interligne)<br />

B-1 – Objectifs, contexte, problématique, originalité : (en particulier, préciser dans quel projet [axe] du<br />

cluster se situera l’opération de recherche et le lien éventuel avec d’autres opérations de recherche ;<br />

souligner les liens éventuels avec les problématiques d’autres clusters de recherche)<br />

Contexte, problématique et objectifs scientifiques<br />

En se chargeant d’explorer le rapport entre voyage, territoire et savoirs, le projet suppose de prendre en<br />

compte la spatialisation de phénomènes couramment associés à l’histoire culturelle. Cette dernière est<br />

ici comprise comme une histoire de la construction des savoirs, de leur circulation et de leurs échanges.<br />

Les savoirs dont il sera ici question sont entendus au sens large, en tant qu’ils impliquent des champs<br />

culturels variés et font l’objet de pratiques multiples par des acteurs dont nous considérerons<br />

principalement ceux qui, venus de l’extérieur des villes, en décrivent et délimitent par là certains<br />

usages. Parmi les savoirs à mettre en évidence figure une vaste gamme qui comprend autant des savoirs<br />

antiquaires ou archéologiques que musicaux ou artistiques (peinture, sculpture, architecture, arts<br />

mineurs), des savoirs érudits ou historiques (du livre au monument), médicaux ou naturalistes, religieux<br />

ou missionnaires (dans le sens d’une ouverture anthropologique, orientale ou autre), techniques et<br />

d’ingénierie ou encore topographiques, sans oublier les dimensions économiques et politiques. À tous<br />

ces savoirs correspondent des ancrages spatiaux tels que les collections et cabinets de curiosités, les<br />

bibliothèques, les salons et académies, les églises, les palais, les promenades et jardins, et d’autres<br />

encore.<br />

Il est d’emblée considéré que toute relation créatrice de lien social, donc constitutive d’une vie<br />

culturelle et pouvant déboucher sur une mise en écriture de l’expérience, s’inscrit dans des lieux<br />

matériels, qui sont ceux des villes ou des paysages séparant les villes entre elles. Cette histoire implique<br />

aussi des individus qui se déplacent, se rencontrent, correspondent, influent sur les choix de certaines<br />

autorités et rapportent de leurs voyages des modes d’appréhension du monde, des savoir-faire, des<br />

modèles artistiques et formels, des objets et des connaissances ayant un impact non seulement sur les<br />

espaces visités mais également sur les espaces d’où ils proviennent et où ils font retour. On vise par là<br />

autant l’efficacité symbolique du déplacement en tant que machine à produire des représentations sur<br />

les territoires, que l’étendue – et donc aussi les limites – du rôle des voyages dans la définition<br />

d’espaces concrets et qui fonctionnent par bien des aspects indépendamment du regard des étrangers.<br />

Ces lieux sont en effet sans cesse remodelés et soumis à une dynamique au sein de laquelle<br />

interviennent des acteurs de nature très diversifiée (souverains, gens de lettres, antiquaires, artistes,<br />

administrateurs, cartographes, ingénieurs, etc).<br />

L’espace sur lequel nous envisageons de travailler concerne l’Italie et le Sud-Est de la France, de Lyon<br />

à Rome et Naples en passant par Grenoble, Milan ou Venise. Il s’agit d’un espace où les villes capitales<br />

sont nombreuses et disséminées, chacune d’entre elles se caractérisant elle-même par un polycentrisme<br />

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