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COUV ACTES - Psychologie communautaire

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Community Psychology: Common Values, Diverse PracticesKEYNOTE ADDRESSLa Part du Social, en <strong>Psychologie</strong> CommunautairePar Denise Jodelet 1Texte lu« Je tiens à remercier les organisateurs de ce 7ème congrès de <strong>Psychologie</strong> Communautaire qui m’ont faitl’honneur de me confier la tâche d’ouvrir cet évènement. Je remercie particulièrement Bruna Zani qui a prisl’initiative de cette invitation, Thomas Saïas qui l’a assumée et a montré une grande patience à mon égard,Nicolas Daumerie qui a su m’entraîner dans votre aventure.Car, il faut le dire, je ne suis pas à proprement parler spécialiste de la psychologie <strong>communautaire</strong> et je crains deporter un regard que certains jugeront naïf sur cette discipline. Non que j’y sois complètement étrangère. En effet,les contacts avec des chercheurs d’Amérique Latine m’ont très tôt familiarisée avec certaines de sesproblématiques. Au début des années 80, au Venezuela, j’accompagnais Euclidès Sanchez et Esther Wisenfeldsur leur terrain quand ils s’occupaient d’un projet d’auto construction résidentielle dans les quartiers défavorisésde la banlieue de Caracas. Nous y avons étudié ensemble les significations données à la notion de participation.Ensuite, au Brésil, j’ai eu des contacts étroits avec le groupe de Sylvia Maurer Lane et Bader Sawaia quidéveloppait, à Sao Paulo, des projets d’intervention <strong>communautaire</strong>, avec le groupe d’Ecologie Sociale, Eicosdirigé par Inacia D’Avila à Rio de Janeiro. Dans la même ville, j’ai accompagné les activités d’extension del’Université d’Etat dans des favelas ou des quartiers défavorisés. A Santiago du Chili, j’ai collaboré avec deschercheurs comme Mariane Kruse, Diego Asun. J’ai, comme beaucoup d’entre vous, lu les textes des tenants dela psychologie de la libération et rencontré en Amérique Centrale et au Mexique plusieurs chercheurs de cetteorientation ou s’occupant de recherche-action <strong>communautaire</strong>.Et c’est précisément cette expérience qui m’a donné une vision « politique », et donc très centrée sur lesdimensions sociales, de ce que pouvait être la psychologie <strong>communautaire</strong> dont la tradition reste vivace enAmérique Latine et trouve aujourd’hui un écho qui se généralise avec les courants critiques de la psychologiedans les pays anglophones et européens. Bien qu’ayant fait une recherche sur les représentations sociales de lafolie dans un cadre <strong>communautaire</strong>, je n’avais pas mesuré le rôle qu’avait joué, pour le développement de lapsychologie <strong>communautaire</strong>, le courant de désinstitutionalisation dans le secteur de la santé mentale avec lequelj’ai renoué au cours des dernières années grâce au travail mené par le Centre Collaborateur de l’OMS de Lille. Et1Professeure émérite de psychologie sociale, EHESS.14

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