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COUV ACTES - Psychologie communautaire

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Community Psychology: Common Values, Diverse PracticesUne communauté mobiliséeEn 2004, le projet mettait en scène les intervenants de trois maisons de jeunes, du service de police, de lamunicipalité, de deux écoles secondaires, de deux centres pour jeunes raccrocheurs et de deux entreprisesd’économie sociale qui, ensemble, ont réussi à joindre 7 922 jeunes qui ont participé à des activités régulières etponctuelles (événements spéciaux). En 2005, 9 631 jeunes se sont inscrits à des activités régulières et 1 404, àdes activités ponctuelles (Hamel, Cousineau & Vézina, 2006). En 2006, le projet était mis en candidature pourrecevoir le prix d’excellence du Réseau québécois de Villes et Villages en santé qui se consacre aux projets dedéveloppement durable.Des leçons que nous tirons de cette expérienceLes innovations et le développement social ne vont pas de soiLes entretiens individuels que nous avons conduits auprès des acteurs du projet les ont aidés à traverser lespériodes difficiles, en leur cédant la parole et en leur permettant ainsi d’avoir une tribune supplémentaire etmême une certaine emprise sur les enjeux se rattachant à la démarche. Leur participation aux discussions engrand groupe a aussi contribué au développement de l’innovation. Les discussions se sont avéréesindispensables à l’unité et à la solidarité des groupes.La combinaison de ces deux éléments – entretiens individuels et discussions en grand groupe -, que nous avonsintégrés à la démarche par l’entremise d’une approche participative et qualitative, ont apparemment bien servi àces acteurs qui tentaient de figurer comment ils pouvaient réaménager les systèmes d’intervention existants. Untel exercice comporte des difficultés qui sont plus faciles à surmonter lorsque les acteurs s’approprient le nouvelobjet qu’ils portent (une nouvelle approche pour la prévention du phénomène des gangs) et parviennent à luidonner un sens commun (Alter, 2002 ; Edquist & Hommen, 1999¸ Nadeau, 2006). Pour qu’une transformations’opère, une nouvelle vision doit d’abord émerger (Benoît Lévesque, 2005). Ce qui, par contre, peut être ardulorsque les acteurs impliqués défendent des systèmes de croyances divergents (Gauthier, 2006). Il s’avère eneffet que bien souvent la diversité et l’hétérogénéité des acteurs qui constituent la richesse du réseau qu’ils sonten train de former, peuvent au départ poser plusieurs problèmes de traduction, dont la solution doit passer par lanégociation et le compromis (Callon, 1986; Callon, Lascoumes et Barthe, 2001; Klein et Harrisson, 2007).Le pouvoir du dialogue et des motsMais la parole et le dialogue ont le pouvoir d’engendrer un processus critique et réflexif qui en retour favoriseraitl’émergence de communautés apprenantes et compétentes (Folkman & Rai, 1991). Chavis (2001) dit que lesconflits qui au départ surgissent au sein de coalitions associées à des démarches voulant conduire auchangement, ne sont habituellement que le reflet de ceux que l'on retrouve dans la communauté élargie. Cescoalitions ne pourraient entraîner aucun changement dans l’environnement sans d'abord faire face à leurspropres divergences. Celles qui parviennent à les résoudre deviendraient en principe plus fortes qu'elles ne36

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