COUV ACTES - Psychologie communautaire

Community Psychology: Common Values, Diverse PracticesLa population majoritairement de confession musulmane (70% de musulmans, 25% de chrétiens et 5%d’animistes) est de 52 258 habitants (UNFPA - 2003). Elle est fortement caractérisée par un découpage ethnique.Les principales ethnies sont les Karas, les Haoussas, les Goulas, les Rungas, les Saras et les Youlous. Lestensions claniques existent depuis longtemps mais la situation tendue et non sécuritaire des récentes annéesexacerbe particulièrement celles entre les Goula et les Runga. En juin 2009 les karas à Birao prennent les armes,et on voit à nouveau des déplacements de populations qui se réfugient dans la brousse.Alors que l’économie de la région se base principalement sur l’agriculture, avec un peu d’élevage et decommerce, l’insécurité est un facteur entravant le développement agraire, les champs sont soit laissés àl’abandon soit pillés, les marchands venant les années précédentes du Tchad ou du sud de Soudan ne sedéplacent plus, les échanges commerciaux de la région sont largement amoindris.En 2004 et 2006, des affrontements entre les milices rebelles et les forces du gouvernement ont éclaté dans leNord du pays, contraignant des milliers de personnes à fuir et à se déplacer au sein même de leur pays ou à seréfugier au Tchad ou au Soudan, pays frontaliers.La situation dans la Vakaga reste instable et le banditisme –« les coupeurs de route »- empêche régulièrementl’aide humanitaire de parvenir auprès des populations les plus vulnérables.On trouve donc sur cette zone de nombreux déplacés internes, marqués par les violences des conflits, et desréfugiés venant du Tchad et du Soudan.La question de la réintégration des enfants soldats démobilisés et des enfants qui ont participé aux conflits est unproblème psychologique et social qui peut gravement affecter leur devenir et celui de leur communauté si ellen’est pas traitée.Depuis juillet 2007 des programmes financés par des institutions internationales et mis en oeuvre par des ONGdevraient permettre de faire redémarrer les structures éducatives –(reconstruction des écoles, formation desmaîtres-parents) et sanitaires ( restauration de l’hôpital préfectoral de Birao et de dispensaires, programmes desanté publique, eau et assainissement) et de répondre aux besoins psychosociaux de la population.Il s’agit d’améliorer les conditions de vie des populations affectées par le conflit et d’apporter un soutienpsychosocial global aux personnes traumatisées. Un projet psychosocial pour la protection de l’enfance financé parl’UNICEF a pour bénéficiaires les enfants et les jeunes enfants vulnérables et ex Enfants Associés aux Forces etGroupes Armés (AEFGA).Les activités du programme psychosocial ont pour objectifsa. La prévention des désordres psychologiques- par la remise en place de processus communautaires dans des quartiers composés de familles d’origine et defamilles déplacées.192