COUV ACTES - Psychologie communautaire

Community Psychology: Common Values, Diverse PracticesLa Diaspora Noire : inégalités de genre et race au Brésilpar Maria Inácia D’Ávila Neto 1 & Cláudio São Thiago Cavas 2Pendant la colonisation ici vivaient ensemble des blancs, des indiens et des noirs et ses descendants. Malgré ladiversité, on n’entendait pas parler d’une reconnaissance des différences ; l’ordre colonial obéissait à un critèreeurocentrique – la suprématie du colonisateur européen blanc sur des natives indigènes, les esclaves noirs et lesmétisses, et androcentrique – la suprématie du masculin sur les femmes – en générant des oppressions qui setraduisaient en racisme, discrimination sexuelle et sociale.Le manque des politiques d’insertion sociale et économique pour les afro-descendants, dans la période postabolitionde l’esclavage a aggravé les énormes asymétries, qui y restent de nos jours, et qui marquent encoreplus les femmes.Selon les données de la Recherche Nationale par Echantillon de Domicile (Pesquisa Nacional por Amostra deDomicílio (PNAD) 2003 de l’IBGE, les femmes représentent 42,7% de la population économiquement active(PEA) au Brésil et les noirs (des deux sexes), 46,4%. Les femmes noires, de leur côté, correspondent à 14millions de personnes (18% du PEA), en dévoilant une double discrimination de genre et race dans toutes lesindicateurs: éducation, marché de travail, revenu et pauvreté, développement humain, survie et mortalité aussique l’accès à quelques biens et services.Pour une meilleure compréhension de ces inégalités de genre et de race, il nous faut chercher les antécédentshistoriques qui remontent à l’époque de la colonisation, du trafic d’esclaves et de la diaspora noire. Lephénomène migratoire, volontaire ou contraint, est aujourd’hui un thème de considérable importance dans lecontexte globale.La globalisation, même s’elle s’est accélérée dans les deux dernières décennies, peut être indiquée depuis leXVe siècle. Dans sa prétention à l’homogénéisation culturelle, elle provoque des effets différentiateurs quiproduisent des formations subalternes et qui ne suppriment pas la différence, au même temps qu’elle affirme etrécrie des identités. Ce procès associé à l’accélération du flux migratoire mène à des grandes inégalités.(WOODWARD, 2006.)Entre les XVIe et XIXe siècles ont été importés de l’Afrique environ 4 millions d’esclaves africains originaires deplusieurs cultures et que ici ont été dispersés par tout le territoire brésilien.1Profª. Titulaire de l’Institut de Psychologie de l’Université Fédérale de Rio de Janeiro. inadavila@uol.com.br2Prof..Assistante d l’Institut de Psychologie de l’Université Fédérale de Rio de Janeiro. Candidat au Doctorat en Psychosociologie desCommunautés. EICOS/IP/UFRJ.93