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COUV ACTES - Psychologie communautaire

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Community Psychology: Common Values, Diverse Practicesatout pour soi, tandis que seulement 15 % l’ont évoqué pour le proche. De même, 52 % des proches ontmentionné la nature comme atout pour soi, mais seulement 20 % l’ont évoqué pour les autres.Les principales modifications souhaitées touchent l’accessibilité (33 % des répondants), la sécurité routière(15 %), l’atmosphère (11 %), les services (11 %), la nature (7 %), la convivialité (6 %). Une seule différencesignificative apparaît entre les groupes : 44 % des PLM et 22 % des proches souhaitent des modifications àl’accessibilité.InterprétationTous les répondants prisent l’atmosphère, la nature, les services, la convivialité; de plus les personnes avecincapacité apprécient l’accessibilité. Dans une étude de l’Organisation mondiale de la Santé (2007), on ainterrogé les aînés de plusieurs pays sur les aspects favorables de leur ville, les problèmes auxquels ils seheurtaient et les améliorations souhaitées. Leurs perceptions concordent avec celles identifiées dans la présenteétude. Il faudrait maintenant étudier les perceptions d’autres groupes pour établir l’universalité de ces qualités.Cependant, une différence, non pas entre les groupes mais selon la perspective prise par le répondant, pique lacuriosité : les éléments naturels sont davantage perçus comme un atout pour soi que pour autrui. Le rapport à lanature semble perçu de façon idiosyncrasique. Les PLM comme les proches considèrent que les élémentsnaturels contribuent à leur propre bien-être. Cela appuie les résultats de maintes études concluant aux effetsbénéfiques de l’environnement naturel chez des patients hospitalisés, des prisonniers ou des aînés (voir Jutras,2002). Mais pourquoi les répondants ne réalisent-ils pas à quel point la nature est aussi importante pour leur visà-vis?Alors que les éléments naturels dans le quartier font partie du capital <strong>communautaire</strong>, les individussemblent croire que leur rapport à la nature est intime et unique. Il y a là un paradoxe intéressant à étudier pourles psychologues <strong>communautaire</strong>s, surtout dans un contexte de préoccupation écologique.Tant chez les PLM que chez les proches, les attentes au regard de la convivialité sont modérées. En fait, près dutiers des participants ont spontanément évoqué cet atout, alors que seulement 6 % des répondants souhaitaientdes améliorations sous ce rapport. Faut-il croire que les participants vivaient dans un quartier déjà bien convivial?Ou est-ce plutôt que ces attentes modérées sont le reflet d’une vision individualiste de la vie de quartier?ConclusionFavoriser la participation sociale des personnes avec une incapacité suppose assurément l’accessibilité des lieuxphysiques, mais cette condition essentielle ne suffit pas et doit aller de pair avec la convivialité. Les villesfavorisent le bien-être lorsque peuvent réellement vivre ensemble des personnes qui ont des incapacités, desaînés, des enfants, des jeunes, des parents, des immigrants. Avec leur grille de lecture écosystémique, leurvision compréhensive des enjeux sociaux et les valeurs qu’ils proclament, les psychologues <strong>communautaire</strong>sdoivent chercher à faire échec à l’erreur fondamentale d’attribution (Ross, 1977) selon laquelle on a tendance àsous-estimer les effets des contextes sociaux immédiats et à surestimer les dispositions personnelles. Lesconditions qui prévalent en contexte urbain exercent une influence très importante sur le bien-être du tout-venantet probablement encore plus grande pour les personnes qui doivent composer avec des contraintes, qu’il31

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