10.07.2015 Views

COUV ACTES - Psychologie communautaire

COUV ACTES - Psychologie communautaire

COUV ACTES - Psychologie communautaire

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Community Psychology: Common Values, Diverse PracticesLe colonisateur maintenait sa représentation eurocentrique et hiérarchisée: le Brésil serait peuplé par des racesinférieures: le noir, l’indien et ses descendants.L’analogie entre race et sexe a eu un rôle stratégique dans la théorie scientifique des XIXe et XXe siècles, d’unetelle façon que le scientifique a pu user de la différence raciale pour expliquer la différence de genre et viceversa.Pour Hall (2006) ce sont des points de vue essentialistes qui structurent l’identité et la différence en termesbinaires, qui caractérisent “l’Autre” comme inférieur, soit par des héritages culturels ou biologiques, quand lesexclus et les inclus sont déterminés par le groupe hégémonique: l’homme blanc. D’Ávila Neto (1995) appelle cesdichotomies de “la logique de la domination”.Au Brésil, quand nous réfléchissons sur la diaspora noire, en suivant la trajectoire de la colonisation et del’esclavage, on peut les indiquer comme déterminantes pour la formation d’une société multiculturelle et hybride.Il faut ici expliquer quelques concepts dans le cadre théorique proposé. Stuart Hall (2006) souligne l’importancede différencier multiculturelle de multiculturalisme. Une société multiculturelle est celle où des différentes culturessont interconnectées socialement, mais en préservant des caractéristiques d’une identité “originale”. Par contre,le multiculturalisme serait la forme d’administrer les sociétés multiculturelles et est connecté aux demandes dereconnaissance. Ainsi le multiculturalisme doit être compris comme un projet politique et épistémologique parrapport à l’eurocentrisme, comme le définit Shoat (2001).Smith (2006), explique que le terme hybridisme était péjoratif à son origine, utilisé pour affirmer la suprématieeuropéenne par rapport aux autres races et cultures, en perpétuant ainsi l’exclusion des groupes minoritaires.Dans le cadre théorique post coloniale, l’hybridisme est considéré comme une façon d’ébranler le discours descultures dites supérieures, en traduisant l’appropriation et la réévaluation des cultures minoritaires, en affirmantdes nouvelles identités et la quête de la reconnaissance. Cette position est ratifiée par Hall (2006), quand l’auteurpointe que l’hybridation a marqué les groupes hégémoniques et les subordonnés à la fois.Paul Gilroy (1993), un autre théoricien des études culturels, nous rappelle que le terme diaspora a été importé dela pensée juive pour le vocabulaire des études noirs en fonction des communalités des thèmes concernant lesdeux peuples, ou soit, dispersion, exile et esclavage, en soulignant l’importance du concept par rapport àl’affirmation de l’identité ethnique et de la différence.Smith (2006) soutient que la diaspora est un sentiment ambivalent, d’un côté tenu au territoire d’origine et del’autre côté à l’exile. De cette façon, les pratiques culturelles ne sont pas attachées à un endroit, elles sont despratiques déterritorialisées, et c’est justement cette mobilité et fluidité qui sont importantes aujourd’hui, parcequ’elles deviennent un acte politique où les nouvelles identités hybrides se forment en cherchant lareconnaissance.94

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!