COUV ACTES - Psychologie communautaire

Community Psychology: Common Values, Diverse Practicesle commerce, les services administratifs. De plus, dans 12 de ces domaines de formation, la présence desgarçons s’élèvent à plus de 90% comme par exemple dans la sécurité, la mécanique, le bâtiment/travaux publics,l’électricité, la maintenance, les transports. Ces éléments ne sont pas sans caractériser une répartition sexuéepar métier des filles et des garçons malgré une légère augmentation de la proportion de filles dans les domainesoù les garçons sont très majoritaires entre 2003 et 2008.Quatrièmement, en lien avec le constat précédent, les filles représentent une faible part dans les domainesindustriels sauf sur les plus hauts niveaux (I et II). Parallèlement, dans les domaines tertiaires, la représentationdes filles est forte et plus particulièrement aux niveaux les plus bas (IV et V).Enfin, cinquièmement, à la sortie du dispositif apprentissage, on constate que les possibilités d’insertionprofessionnelle des filles s’amenuisent par rapport à celles des garçons et que la qualité des emplois occupés(accès aux CDI) se détériore davantage pour les filles que pour les garçons.Enquête qualitative : Analyse des entretiensMéthodeDes entretiens semi-directifs ont été menés auprès de 9 professionnels de l'orientation, 9 personnels de Centrede Formation d’Apprentis (directeur ; formateur), 39 apprenti-es (dont 9 garçons) âgés de 16 à 22 ans (M = 18,8ans) et 7 professionnels recevant des apprenti-es dans leurs entreprises. Les participants provenaient dedifférents bassins d’emploi de la Région Nord-Pas de Calais et de différents domaines de formation (pharmacie,vente, bâtiment, horticulture, industrie, hôtellerie-restauration, alimentation, fleuristerie, transport).RésultatsLes résultats de l’analyse de contenu ont permis de dégager 5 thèmes.Premièrement, les filles semblent peu concernées par l’information sur l’apprentissage. Les entretiens révèlentque l’information sur cette filière existe mais elle semble être moins proposée aux collégiennes de par leurmeilleur niveau scolaire que celui des garçons.Deuxièmement, lorsque les filles décident d’entrer en apprentissage, elles décrivent des motivations tout à faitdistinctes selon leur niveau d’études. Pour les niveaux infra IV, l’objectif est de « raccrocher » au systèmescolaire et de préparer un diplôme, quel qu’il soit. En revanche, pour les niveaux IV et supra IV, il s’agitdavantage d’exercer un métier bien spécifique ou de mettre en place une réelle stratégie d’insertionprofessionnelle ou enfin d’être indépendante financièrement.Troisièmement, il semble que le choix des domaines de formation soit fortement influencé par la représentationsexuée des métiers et ce, de la part de tous les acteurs interrogés. L’image simplifiée et stéréotypée des métiersjoue autant sur le positionnement des filles que des garçons et cela sur l’ensemble des métiers proposés enapprentissage.Quatrièmement, un consensus se dégage autour des effets positifs de la mixité en apprentissage. Les fillesdisent être fières de réussir dans un métier qu’elles qualifient de « masculin ». Les garçons disent bénéficier de287