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COUV ACTES - Psychologie communautaire

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Community Psychology: Common Values, Diverse PracticesRésultatsInnovation et controverseDans cette démarche, nous avons vu se dérouler d’abord un processus d’appropriation servant à assemblerdiverses formes de savoir venant à la fois des faits, des croyances et des expériences des acteurs. Denombreuses discussions ont donc été tenues et, dans cette foulée, divers sujets ont été abordés qui tous ont éténécessaires, même si certains d’entre eux semblaient passablement s’éloigner de l’objet principal. Les plusimportants sont ceux ayant soulevé la controverse.Toutefois, les conflits qui ont émergé au cours de la démarche n’ont pas été tus ou cachés. Au contraire, ils ontété ouverts et longuement considérés. Dans cette perspective, il fallut cependant accorder la parole auxintervenants et créer des espaces de dialogue servant à faciliter les négociations entre eux. Cette étape fut sansdoute la plus difficile parce que les discussions ne sont habituellement pas reconnues comme ayant del’importance en soi. Face à un phénomène qui génère autant de violence et de criminalité, l’action fait bienmeilleure figure. Pire encore, une entreprise qui conduit à la controverse peut sembler désorganisée et perdre desa crédibilité. Quoi qu’il en soit, il aura fallut entre huit et 18 mois aux localités pour franchir cette étape.Le réseau, la première cible de l’interventionLes réseaux d’action que les participants ont mis en forme constituent la première cible sur laquelle se fondentleurs plans d’action. Ainsi, les acteurs ont choisi de renforcer d’abord les liens et les dispositifs entre eux, ainsiqu’avec d’autres membres de la communauté élargie, avant même de s’adresser aux jeunes. Cette façon de fairerépond assez bien à une expression que nous avons déjà utilisée indiquant que « ça prend un gang pour faireface aux gangs ». C’est de manière graduelle que les membres des réseaux d’action ont voulu ensuite serapprocher du phénomène des gangs, sans perdre de vue que leur mission première consistait à s’occuper desjeunes qui en font partie. Après le réseau d’action, les autres cibles de ces plans d’action sont les jeunes engénéral, les jeunes à risque, les jeunes victimes, puis les jeunes membres de gangs. Chaque nouvelle cibles’emboîte en quelque sorte dans la précédente, un peu à la manière de poupées russes : tout en prévoyant desobjectifs qui lui sont particuliers, ceux qui ont été définis pour les autres cibles sous-jacentes lui sont tout autantutiles et fondamentaux.Les jeunes membres de gangs, visés en dernierD’importants enjeux moraux auraient pu conduire les intervenants à procéder de manière différente, voulant qu’ilss’occupent en premier lieu et en toute urgence des jeunes qui sont le plus à risque ou encore de ceux qui viventde graves problèmes avec les gangs (victimes ou membres criminels). Ils ont toutefois préféré éviter lesconséquences que pouvaient avoir sur ces jeunes les actions incohérentes et mal gérées d’un réseau d’acteursqui ne se font pas confiance. Un réseau défectueux peut difficilement sécuriser ces jeunes et leur donner enviede s’y joindre plutôt que de se lier aux gangs.35

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