10.07.2015 Views

COUV ACTES - Psychologie communautaire

COUV ACTES - Psychologie communautaire

COUV ACTES - Psychologie communautaire

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Community Psychology: Common Values, Diverse Practices(cas dit du relapse) ou qu’elles relèvent d’un « choix » au long terme (cas dit du bareback). Le second objectifvise à comprendre la logique de ces symptômes, à savoir leurs origines psychiques et culturelles, et leursmodalités d’expression. A long terme, la recherche se propose d’améliorer le paradigme actuel de la préventiondu sida pour les gays en France, en construisant des outils qui ne soient pas que d’ordre informatif et publicitaire.Methodologie de la rechercheSelon le paradigme de cette recherche, tout individu est divisé et présente des symptômes. Il ne s’agit donc pasde « qualités » propres aux homosexuels. En outre, les symptômes repérés ne sont pas intrinsèques àl’homosexualité. Par ailleurs, il n’existe pas de rapport de cause à effet direct entre le symptôme et l’acte de nonprotection : ce n’est qu’après-coup, selon ce qu’en reconstitue l’individu dans sa parole, qu’un symptôme peutapparaître comme étant lié à un acte. De ce point de vue, repérer un symptôme ne permet pas de prédire uncomportement. Il convient enfin de ne pas oublier que la population de répondants n’est pas strictementreprésentative des homosexuels en situation de prises de risques.Les données de la recherche ont été obtenues auprès de 30 répondants, contactés à partir d’un site internet derencontres bareback dévolues aux homosexuels masculins. Les entretiens ont été renouvelés avec chaquerépondant. Ils ont été passés individuellement, anonymement, et se sont déroulés à AIDES Paris.La méthode d’entretiens et d’analyse des résultats est orientée par le paradigme psychanalytique. La nondirectivité offre la possibilité aux répondants de passer d’explications rationnelles, strictement conscientes et nondivisées à des explications plus profondes, ouvrant ainsi éventuellement sur un accès à l’inconscient, à ladivision subjective, et aux symptômes.Sans qu’ils aient été présélectionnés sur ce critère, tous les répondants témoignent d’une division quant à leur« choix » du bareback : leurs prises de risques sont voulues, mais elles constituent pour eux un problème et leurapparaissent au moins en partie explicables par des symptômes. Le bareback est donc ici analysé au titre deprises de risques répétées relevant d’une volonté divisée.Resultats de la rechercheLes motifs de cette pratique, d’ordre psychologique, ne sont donc pas strictement rationnels. Ils donnent lieu à sixniveaux d’éclaircissement de la part des répondants – du plus « superficiel » au plus « profond », tous eninteraction. Ces six niveaux sont :1) Les répondants repèrent que leurs prises de risques interviennent lorsque leurs repères de vie disparaissent(ex: rupture amoureuse, perte d’un emploi, etc): le rapport sexuel permet de se déstresser, évite de déprimer, etpermet de « gérer » ses symptômes.332

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!