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Le discours de la francophonie

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Petru Ioan Marian – <strong>Le</strong> <strong>discours</strong> du récit journalistique…rateur et personnage. L’i<strong>de</strong>ntité entre auteur et narrateur définit lerécit factuel, tandis que <strong>la</strong> non-i<strong>de</strong>ntité est un indice <strong>de</strong> <strong>la</strong> fictionnalité.Pourtant ces re<strong>la</strong>tions constituent <strong>de</strong>s preuves re<strong>la</strong>tives etindirectes qui ne fonctionnent pas toujours et l’exemple à portéeest l’autofiction où l’auteur est i<strong>de</strong>ntique au narrateur et aux personnages,tout comme dans l’autobiographie, mais le <strong>de</strong>stin dupersonnage est fabriqué. (http://www.vox-poetica.org/t/articles/wagner2006.html - edn59#_edn59)Entre les récits fictionnel et factuel l’auteur voit <strong>de</strong>s interactionset glissements d’un régime à l’autre. C’est le cas <strong>de</strong>sautobiographies fictives qui inhibent les signes <strong>de</strong> fictionnalité, ensimu<strong>la</strong>nt parfaitement l’historiographie, ou le cas <strong>de</strong> <strong>la</strong> mise enfiction <strong>de</strong>s formes <strong>de</strong> récit factuel et objectif comme le reportageet l’enquête journalistique, processus qui caractérise le NouveauJournalisme.Toutes les marques <strong>de</strong> <strong>la</strong> fiction ne sont pas <strong>de</strong> nature narratologique,au contraire, les plus nombreuses sont paratextuelles,thématiques, stylistiques ou d’autre facture (noms <strong>de</strong>s personnages,formules génériques d’ouverture), et les indices <strong>de</strong> fictionnalitéet réciproquement <strong>de</strong> vraisemb<strong>la</strong>nce et <strong>de</strong> factualité ne sontpas <strong>de</strong>s constantes immuables et naturelles <strong>de</strong>s textes, mais uneexpression <strong>de</strong>s normes avec un caractère conventionnel, variableet historique.En conclusion, Gérard Genette exprime ses réserves sur lecaractère hermétique <strong>de</strong> <strong>la</strong> distinction entre fictionnalité et factualitéet sur <strong>la</strong> possibilité <strong>de</strong> délimiter les <strong>de</strong>ux champs à partir <strong>de</strong>straits d’ordre narratologique: „Si l’on considère les pratiques réelles,on doit admettre qu’il n’existe ni fiction pure ni Histoire sirigoureuse qu’elle s’abstienne <strong>de</strong> toute mise en intrigue et <strong>de</strong> toutprocédé romanesque” 8 .En empruntant les catégories du Discours du récit <strong>de</strong> GérardGenette et en superposant l’analyse poétique formelle et l’analyseéconomiste-marxiste ou libidinale, Jean-François Lyotard 9 exa-8 I<strong>de</strong>m., p.158.9 Lyotard, Jean-François, „Petite économie libidinale d’un dispositif narratif”,in Des dispositifs pulsionnels, Galilée, Paris, 1994, pp.151-186.114

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