Motorradverkehr - Fonds für Verkehrssicherheit FVS

5000 blessés et environ 90 tués par an. Si on inclut
l’estimation des blessés non recensés (facteur 3),
on obtient plus de 15 000 blessés annuels.
La majeure partie des accidentés, à savoir 44% des
blessés et 70% des tués, était en route sur des
motocycles de grande cylindrée (plus de 125 cm3 ).
Parallèlement, c’est pour cette catégorie de véhicules
que le risque de décès est le plus élevé.
Chez les motocyclistes, le risque d’accident rapporté
à l’exposition a baissé de quelque 80% au cours
des 30 dernières années. Etant donné qu’une réduction
comparable a été observée pour les occupants
de voitures de tourisme, les raisons sont
probablement à chercher du côté d’un meilleur
niveau général de sécurité routière. Toutefois, cette
tendance réjouissante à long terme ne s’est pas
poursuivie de façon marquée durant la dernière
décennie, comparé à précédemment. De même, si
les chiffres absolus des accidents des motocyclistes
ont fortement reculé ces 30 dernières années, ils
sont repartis à la hausse durant la dernière décennie.
L’ampleur des accidents graves de motocycles
en Suisse met à lui seul en évidence la nécessité
urgente d’agir – notamment en comparaison internationale.
Pour l’ensemble des catégories de motocycles, le
tiers environ des blessures graves ou mortelles est
imputable, selon les accidents enregistrés par la
police, à des accidents n’impliquant pas de tiers.
Pour la moitié environ, une vitesse inadaptée ou
excessive est à l’origine de l’accident. Les accidents
n’impliquant pas de tiers ont une issue fatale en
particulier lorsque les motocyclistes percutent des
obstacles sur ou hors de la chaussée. Selon les
procès-verbaux de police, les conducteurs des véhicules
antagonistes (généralement des voitures de
tourisme) sont seuls responsables de plus de 50%
des collisions graves, contre un tiers environ pour
les motocyclistes. Dans leur cas, l’inattention et la
vitesse arrivent en tête des causes potentielles.
Chez les conducteurs antagonistes, il s’agit du
non-respect des priorités.
2.3 Motocyclistes
Les motocyclistes peuvent largement contribuer à
leur propre sécurité. Dans bien plus de la moitié
des accidents dans lesquels les motocyclistes s’en
tirent avec des blessures graves ou mortelles (collisions
et accidents n’impliquant pas de tiers), ils
sont – selon les procès-verbaux d’accident de la
police – au moins coresponsables. Bien que les
conducteurs de deux-roues motorisés constituent
un groupe hétérogène, des thèmes comme: style
de conduite préventif, visibilité, freinage, stratégies
d’évitement des collisions, expérience de la conduite,
etc. sont importants pour la sécurité de
l’ensemble du groupe.
Les conducteurs de deux-roues motorisés se distinguent
entre eux quant à leur prise de conscience
de la sécurité et à leur comportement en matière
de conduite: selon les accidents de la route enregistrés
par la police en Suisse, il apparaît p. ex. que
l’alcool est une cause d’accident bien plus fréquente
chez les conducteurs de motocycles légers que
chez ceux de machines de grande cylindrée. Inversement,
ces derniers ont bien plus d’accidents du
fait d’une vitesse inadaptée. En outre, les motifs de
conduite diffèrent entre les personnes qui utilisent
leur moto par plaisir et celles dont la moto est uniquement
le moyen de locomotion pour le trajet
professionnel. Les données qui permettent de telles
différenciations font en partie défaut en Suisse.
Aussi, il est p. ex. impossible de dire si la nouvelle
28 Kurzfassung / Version abrégée / Riassunto bfu-Sicherheitsdossier Nr. 05