mødet onsdag i den 13. marts 2002 sitzung am mittwoch i, 13. märz ...
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78 13-03-<strong>2002</strong><br />
Enfin, votre rapporteur a pu collaborer, tout au long de ses travaux, avec la Commission et avec la prési<strong>den</strong>ce belge, puis<br />
la prési<strong>den</strong>ce espagnole du Conseil. Que ces deux institutions en soient chaleureusement remerciées. Nous avons pu faire<br />
la preuve, à cette occasion, que les trois institutions de l'Union étaient capables d'avancer ensemble très vite dès que<br />
l'intérêt du public et de l'Union européenne étaient en jeu.<br />
À l'heure où je vous parle, c'est-à-dire à 17 h 15, j'ai pu finaliser une poignée d'<strong>am</strong>endements de compromis regroupant<br />
l'essentiel des <strong>am</strong>endements qui ont été déposés la semaine dernière et qui me semblent de nature à forger un consensus<br />
entre la plupart des groupes et à anticiper largement le nécessaire compromis avec le Conseil.<br />
Je pense donc que notre Assemblée est en mesure d'adopter dès demain un texte quasi-unanime, très voisin de celui que va<br />
adopter le Conseil. Dans ces conditions, je crois que dès la première lecture ou dès une lecture et demie, si vous le voulez,<br />
nous pouvons arriver à une ratification de cette directive et je m'en réjouirai profondément. Nous éviterons à l'Europe de<br />
nouvelles affaires Enron et nous aurons en même temps une législation qui nous permettra d'approfondir les discussions de<br />
Bâle en proposant au monde entier les règles que l'Europe s'est fixées et en encaissant tout de suite les divi<strong>den</strong>des d'une<br />
meilleure cotation pour nos activités financières.<br />
3-228<br />
Goebbels (PSE), rapporteur. – Monsieur le Prési<strong>den</strong>t, on a souvent dit que l'arrivée de l'euro allait servir de catalyseur<br />
pour des réformes d'envergure en Europe. Ceci est tout particulièrement vrai pour les marchés financiers qui restent<br />
largement cloisonnés.<br />
Selon la Commission, la création d'un vaste marché financier devrait réduire les coûts de financement pour l'ensemble des<br />
opérateurs économiques. Cependant, les marchés financiers restant vulnérables, il est nécessaire d'établir, parallèlement à<br />
la constitution de ce grand marché, des instances de régulation dotées de larges compétences, non pas pour intervenir en<br />
permanence, mais pour intervenir quand les règles de bon sens ont été violées par certains acteurs. Ces principes trouvent<br />
leur application dans le projet de directive sur les abus de marché.<br />
Que les choses soient claires: le texte de la Commission est un bon texte. Il aborde résolument les problèmes clés qui se<br />
posent. L'Europe n'est pas actuellement en mesure de sanctionner efficacement les délits d'initiés et les manipulations de<br />
marché. Longtemps, ces opérations ont été considérées avec une certaine complaisance. Or, tout auteur d'une opération<br />
d'initié ou d'une manipulation de marché est coupable. Il vole tous les autres acteurs du marché. Quand les initiés<br />
s'enrichissent en quelques minutes, ce sont les petits porteurs et les professionnels honnêtes qui en font les frais. La<br />
proposition de la Commission est venue à point nommé dans le contexte des attentats du 11 septembre. Face aux groupes<br />
terroristes qui peuvent utiliser l'anonymat des transactions boursières pour se financer de la façon la plus horrible, l'Europe<br />
se doit de réagir également sur le front financier.<br />
Permettez-moi maintenant, Monsieur le Prési<strong>den</strong>t, de commenter brièvement les principaux objectifs de cette directive. En<br />
la clarifiant, on évitera d'accorder un chèque en blanc à la législation secondaire. On ne peut s'en tenir à des définitions<br />
floues, en particulier sur la définition de la manipulation de marché. C'est pourquoi nous l'avons développée tout en<br />
conservant la possibilité de compléter ces définitions pour tenir compte de l'imagination des marchés. Nous pensons avoir<br />
trouvé un juste équilibre entre précision et flexibilité. Les produits financiers couverts par la directive ont été inscrits dans<br />
le corps du texte tout en conservant la possibilité de tenir compte des innovations financières.<br />
Enfin, les participants au marché ont exprimé des préoccupations légitimes quant à la poursuite de pratiques acceptables<br />
sur les marchés. À cet égard, le Parlement fait confiance aux procédures dites "L<strong>am</strong>falussy" pour parvenir à une législation<br />
secondaire acceptable par chacun. Dans une logique constructive, nous avons souhaité prolonger les pistes explorées par la<br />
Commission. Les mesures préventives doivent être mises en avant. Le risque de l'utilisation frauduleuse d'une information<br />
confi<strong>den</strong>tielle augmente si l'information si diffuse mal. C'est pourquoi une plus grande transparence est indispensable. En<br />
premier lieu, les émetteurs devront publier sur leur site Internet les informations privilégiées. En second lieu, des<br />
personnes occupant des responsabilités dirigeantes au sein des émetteurs devront dévoiler leurs transactions. Elles devront<br />
être divulguées rapidement afin que le marché puisse prendre connaissance de ces éléments.<br />
Selon cette logique pragmatique, nous avons <strong>am</strong>endé certaines dispositions proposées par la Commission. Ainsi,<br />
l'obligation, pour les intermédiaires financiers, de refuser des ordres suspects, paraissait peu réaliste. Comment un<br />
intermédiaire peut-il en quelques secondes prendre une telle décision, alors que les enquêtes des régulateurs sur des<br />
personnes soupçonnées peuvent prendre des mois.<br />
Selon la même logique, le principe de l'autorité unique ne doit pas exclure une certaine flexibilité. Aussi l'autorité unique<br />
pourra déléguer une partie de ses compétences à d'autres autorités ou à des bourses. Elle restera cependant responsable en<br />
dernier ressort.<br />
Nous nous sommes également intéressés aux conditions de mise en œuvre de la directive. L'inefficacité des procédures<br />
actuelles est criante. Seules treize sanctions pénales ont été infligées pour manipulation de marché entre 1995 et 2000 pour