Cyvard MARIETTE Louis-Claude Saint-MARTIN Les Décennies 19 ...
Cyvard MARIETTE Louis-Claude Saint-MARTIN Les Décennies 19 ...
Cyvard MARIETTE Louis-Claude Saint-MARTIN Les Décennies 19 ...
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
DICTIONNAIRE HISTORIQUE<br />
Ou<br />
BIOGRAPHIE UNIVERSELLE<br />
DES HOMMES QUI SE SONT FAIT UN NOM PAR LEUR GÉNIE, LEURS<br />
TALENTS, LEURS VERTUS, LEURS ERREURS OU LEURS CRIMES,<br />
Depuis LE COMMENCEMENT DU MONDE JUSQU'A NOS JOURS ;<br />
Précédée d'un Tableau par ordre chronologique des époques célèbres et des événements<br />
remarquables, tant en France qu'à l'étranger, depuis 1787 jusqu'à ce jour, et d'une<br />
Table alphabétique des assemblées législatives, à partir de l'assemblée constituante<br />
jusqu'aux dernières chambres des pairs et des députés.<br />
PAR MM. A. V. ARNAULT, ANCIEN MEMBRE DE L'INSTITUT; A. JAY; E. JOUY,<br />
DE L'ACADÉMIE FRANÇAISE; J. NORVINS, ET AUTRES HOMMES DE<br />
LETTRES, MAGISTRATS ET MILITAIRES.<br />
ORNEE DE З00 PORTRAITS AU BURIN<br />
D'APRÈS LES PLUS CÉLÈBRES ARTISTES.<br />
TOME DIXIÈME.<br />
De la lettre J à LANJ<br />
PARIS,<br />
A LA LIBRAIRIE HISTORIQUE ET DES ARTS ET METIERS D'EMILE BABEUF,<br />
Hôtel D'ALIGRE, RUE ST.-HONORÉ, № 123; ET A Bruxelles, MÊME MAISON, rue<br />
DE LA MONTAGNE, № З07<br />
KIRCHBERGER (Nicolas-Antoine, BARON DE LlEBISDORF), philosophe suisse, naquit à<br />
Berne, le 13 janvier 1739, et mourut en 1800. Il appartenait à une famille ancienne, qui le<br />
destina à l'état militaire : il n'en consacra pas moins une partie de sa jeunesse à l'étude de la<br />
philosophie et des belles-lettres. Passé au service de Hollande, il commandait un détachement,<br />
formant la garnison de fort <strong>Saint</strong>-Pierre près de Maastricht. Après avoir lu avec fruit les écrits<br />
de Leibnitz et de Wolf, il conçut le projet d'un grand ouvrage philosophique, en donna le plan,<br />
et en confia depuis l'exécution au conseiller Eckartshausen, son ami. Kirchberger commença à<br />
fixer l'attention de ses compatriotes, par le discours qu'il prononça en 1765, dans une<br />
assemblée de jeunes patriciens bernois, et dans lequel il célébra l'héroïque générosité des<br />
habitants de Soleure, qui, pendant le siège que soutint leur ville, en 1318, contre Léopold Ier,<br />
duc d'Autriche, voyant, par la rupture du pont de l'Aar, une foule d'assiégeants tomber dans le<br />
fleuve, s'empressèrent de voler à leur secours, et parvinrent à les arracher à la mort. <strong>Les</strong><br />
Soleurois ne se contentèrent pas de cette seule action généreuse; ils donnèrent à ces<br />
malheureux des vivres et des habillements, et les renvoyèrent sans rançon, Un pareil trait<br />
d'humanité était fait pour exciter l'enthousiasme des enfants d'un peuple hospitalier, que<br />
l'égoïsme n'avait point encore corrompu. Kirchberger prononça son discours avec une onction<br />
qui pénétra les cœurs, et fut dès lors considéré comme un écrivain éloquent et un bon citoyen.<br />
Quoique porté par ses goûts à l'étude de la philosophie, il ne s'y livra pas exclusivement, et<br />
s'occupa aussi avec succès de l'étude des sciences naturelles, qu'il appliqua spécialement à<br />
l'agriculture, ce qui rendit ses connaissances très utiles à son pays. Membre de la société<br />
économique et physique de Berne, il fit sous ses yeux plusieurs expériences agricoles, avec le<br />
gypse employé dans les prairies artificielles. Nommé membre du conseil souverain de Berne,<br />
en 1775, il exerça aussi les fonctions de bailli de Gottstadt, près de Bienne, pendant l'espace<br />
de 6 ans, et entretint à cette époque une correspondance suivie avec Jean-Jacques Rousseau.<br />
Kirchberger, dont la philosophie était éclairée. et religieuse sans superstition, s'éleva avec<br />
décennies 1830_1839<br />
110