Revue des deux mondes Page 627 1834 Ce lien ne fonctionne plus ce jour ! … un article Alchimie, de M. Gilbert, l'ancien ami et éditeur du théosophe <strong>Saint</strong>-Martin. ... La recherche nouvelle introduite donne : Page 712 Article de <strong>Saint</strong>e-Beuve … [712] L'influence des écrits de M. Ballanche a été lente, mais réelle, croissante, et très active même dans une certaine classe d'esprits distingués. Pour n'en citer que le plus remarquable exemple, la lecture de ses Prolégomènes, vers 1828, contribua fortement à inspirer le souffle religieux à l'école, encore matérialiste alors, de <strong>Saint</strong>-Simon. Témoin de l'effet produit par cette lecture sur quelques-uns des plus vigoureux esprits de l'école, je puis affirmer combien cela fut direct et prompt. L'influence, du reste, n'alla pas au-delà de cette espèce d'insufflation religieuse. Historiquement, l'école saint-simonienne partit toujours de ce que M. Ballanche appelle l'erreur du XVIIIe siècle, erreur admise par Benjamin Constant luimême ; elle persista à voir le commencement de la société dans le sauvagisme, comme lui, Benjamin Constant, commençait la religion par le fétichisme. M. Ballanche est peut-être l'homme de ce temps-ci qui a eu à la fois le plus d'unité et de spontanéité dans son développement. Sans varier jamais autrement que pour s'élargir autour du même centre, il a touché de côté beaucoup de systèmes contemporains et, pour ainsi dire, collatéraux du sien; il en a été informé plutôt qu'affecté, il a continué de tirer tout de lui-même. La doctrine de <strong>Saint</strong>- Martin semble assurément très voisine de lui, et pourtant, au lieu d'en être aussi imbu qu'on pourrait croire, il ne l'a que peu [713] goûtée et connue. Je remarque seulement dans les Prolégomènes le magisme de la parole, le magisme de l'homme sur la nature, expressions qui doivent être empruntées du mystérieux théosophe. M. Ballanche connut de bonne heure à Lyon Fourier, auteur des Quatre Mouvements ; mais il entra peu dans les théories et les promesses de ce singulier ouvrage publié en 1808; aujourd'hui il se contente d'accorder à l'auteur une grande importance critique en économie industrielle. Il lut les Neuf Livres de Coëssin dès 1809, et dans un voyage qu'il fit à Paris, il visita ce prophète d'une époque pontificale ; mais l'esprit envahissant du sectaire le mit d'abord sur ses gardes, M. Ballanche voulait avant tout rester lui-même. Il vit une fois Hoëné Wronski, lequel, dans son Prodrome, revendique l'honneur d'avoir le premier émis en 1818 une vue politique que l'Essai sur les Institutions exprimait en même temps que lui. M. Ballanche vit plus d'une fois, bien que rarement, Fabre d'Olivet dont les idées l'attiraient assez, s'il ne les avait senties toujours retranchées derrière une science peu vérifiable et gardées par une morgue qui ne livre jamais son dernier mot. Il a profité pourtant des écrits originaux de ce philosophe qui aurait pu se passer d'être charlatan; l'idée d'Adam, l'homme universel, et d'Eve qui est la faculté volitive d'Adam, lui a probablement été suggérée par Fabre. <strong>Les</strong> hommes qui ont le plus agi sur M. Ballanche, mais par contradiction surtout, sont MM. de Bonald, de Maistre et de La Mennais. Ce dernier, ainsi que l'abbé Gerbet, est devenu son ami, et la contradiction première a cessé bientôt dans une conciliation que le christianisme qui leur est commun rend solide et naturelle. Pour nous qui n'approchons qu'avec respect de tous ces noms, et qui ne les quittons qu'à regret, il faut nous arrêter pourtant. Heureux si, à défaut d'une exposition complète de système, cette étude de biographie psychologique a insinué à quelques-uns la connaissance, ou du moins l'avant-goût, d'un homme dont la noble ingénuité égale la profondeur, et si cette décennies 1830_1839 60
explication intérieure et continue que nous avons cherché à démêler en lui peut servir de prolégomènes en quelque sorte à ses prolégomènes ! Préparer à la lecture de notre auteur, c'est là en général dans les essais que nous esquissons, et ce serait dans celui-ci en particulier, notre plus entière récompense. SAINTE-BEUVE. Affichage du livre entier décennies 1830_1839 61
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