Cyvard MARIETTE Louis-Claude Saint-MARTIN Les Décennies 19 ...
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» Quant à ces sept puissances renfermées aujourd'hui dans la terre comme dans toute la<br />
nature, nous en voyons une image sensible dans le phénomène physique que notre atmosphère<br />
offre a nos yeux quand par la présence du soleil les nuages se fondent en eau.<br />
» Cette substance aqueuse, qui, selon de profondes et justes observations, est dans toutes les<br />
classes le vrai conducteur ou le propagateur de la lumière, présente en remplissant l'espace un<br />
miroir naturel aux rayons solaires. [432]<br />
» Ceux-ci, en pénétrant dans le sein de cet élément, marient leurs propres puissances avec<br />
cellesdont.il est lui-même dépositaire, et par cette féconde union le soleil et l'eau, c'est-à-dire<br />
la région supérieure et la région inférieure, manifestent aussitôt à notre vue le signe septénaire<br />
de leur alliance, qui est en même temps le signe septénaire de leurs propriétés, puisque les<br />
résultats sont analogues à la source qui les engendre.<br />
» Ce fait sensible et physique nous offre, en nature, l'enseignement le plus instructif sur l'état<br />
de concentration et d'invisibilité où sont ces sept puissances dans la nature, sur la nécessité<br />
que leurs entraves se rompent pour qu'elles puissent rentrer dans leur liberté ; sur l'action<br />
constante du soleil, qui ne travaille qu'a faciliter leur délivrance, et a montrer ainsi à tout<br />
l'univers qu'il est ami de la paix, et qu'il n'existe que pour le bonheur des êtres.<br />
» Lorsque cette pluie, ainsi fécondée par le soleil, descend sur la terre, elle vient opérer, en se<br />
mariant avec elle à son tour, les salutaires résultats de la végétation, que nous secondons par<br />
notre travail et dont nous recueillons les heureux fruits, et c'est ainsi que la vie, ou le sabbat<br />
matériel de la nature, se propage par des progressions douces, depuis le chef solaire jusqu'à<br />
nous.<br />
» Mais ce phénomène physique et figuratif, et tout ce qui en est le résultat, s'opère sans le<br />
ministère spirituel de l'homme, et cependant c'est à l'homme à faire sabbatiser la terre ; aussi<br />
avons-nous reconnu ci-dessus qu'elle attendait de lui une autre culture.<br />
» Je ne craindrai point de dire que ce glorieux sabbat que l'homme-esprit est chargé de rendre<br />
a la terre est de lui aider à célébrer les louanges de l'éternel principe, et cela d'une manière<br />
plus expressive qu'elle ne le peut faire par toutes les productions qu'elle laisse sortir de son<br />
sein.<br />
» Car c'est là le terme réel où tendent tous les êtres de la [433] nature. Leurs noms, leurs<br />
propriétés, leurs sept puissances, leur langue enfin, tout est enseveli sous les décombres de<br />
l'univers primitif ; c'est à nous à les seconder dans leurs efforts pour qu'ils puissent redevenir<br />
des voix harmonieuses et capables de chanter chacun dans leur classe les cantiques de la<br />
souveraine sagesse.<br />
« Mais comment chanteront-ils ces cantiques si cette souveraine sagesse n'employait un<br />
intermède pour pénétrer jusqu'à eux, puisqu'elle leur est si supérieure, et si par son<br />
représentant et une image d'elle-même elle ne leur faisait pas ainsi parvenir ses douceurs ?<br />
» Nous ne cherchons plus a établir ici que l'homme est cet intermède ; tout ce qui a précédé<br />
n'a eu pour objet que de nous amener a cette persuasion, et malgré les nuages ténébreux qui<br />
enveloppent la famille humaine, malgré le poids énorme du fardeau qui l'accable depuis<br />
qu'elle a été plongée dans la région de la mort, je me plais a croire que parmi mes semblables<br />
il s'en trouvera encore qui dans cette sublime destination n'apercevront rien que leur véritable<br />
nature désavoue, et peut-être même, ne fût-ce qu'en perspective, ils n'en envisageront pas le<br />
charme sans tressaillir. Ne nous occupons donc ici que de chercher à quel prix l'homme peut<br />
parvenir à s'acquitter de cet important ministère.<br />
» Ce ne peut être qu'en employant ces mêmes puissances, qui sont cachées dans son être<br />
corporel comme dans tous les autres êtres delà nature ; car l'homme étant l'extrait de la région<br />
naturelle, de la région spirituelle et de la région divine, les sept puissances ou les sept formes<br />
qui servent de base à toutes choses doivent agir en lui, mais d'une manière diverse et graduée,<br />
selon son être naturel, selon son être spirituel, et selon son être divin ou divinisé.<br />
décennies 1830_1839<br />
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