Cyvard MARIETTE Louis-Claude Saint-MARTIN Les Décennies 19 ...
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- Henri MORE, collègue de Cudworth, né en 1614, mort en 1687, en étant venu à douter de sa<br />
propre personnalité individuelle, finit par embrasser le néoplatonisme de Plotin, auquel il<br />
associa la cabbale. Voici les titres de quelques uns de ses ouvrages : Conjectura cabbalistica<br />
in tria prima capita exesos ; — Trium tabularum cabbaliiticarum decem Sephiroth ; —<br />
Questiones et considerationes in tractation primum libri Druschim.<br />
- POIRET, né à Metz, en 1646, mort en 17<strong>19</strong>, après avoir débuté par le cartésianisme, crut<br />
tirer des principes de Descartes la démonstration de l'action immédiate de Dieu et des esprits<br />
sur l'humanité ; et soutint les doctrines mystiques dans le traité De eruditione triplici, solida<br />
superficiaria et falsa; et dans un ouvrage écrit contre Locke : Fides et ratio collatœ ac suo<br />
utraque loco redditœ. Il donna une édition de quelques uns des livres de madame Guyon, et<br />
publia en dix-neuf volumes tous les écrits à une autre femme enthousiaste née à Lille, en<br />
1616, morte à Francker en 1616, et qui se nommait ANTOINETTE BOURIGNON.<br />
- EMMANUEL SWEDENBORG, né en Suède, l'an 1689, d'un père évêque luthérien, se<br />
distingua d'abord comme mathématicien, physicien et astronome et mécanicien; il était<br />
membre des Académies de Stockholm, d'Upsal et de <strong>Saint</strong>-Pétersbourg. Le roi de Suède<br />
l'ayant nommé assesseur à l'Ecole des mines, il visita les mines de Saxe, de Suède, d'Autriche<br />
et de Hongrie. Tous ses travaux dans les sciences naturelles l'avaient amené à reconnaître<br />
dans le monde visible une harmonie parfaite, et par conséquent le disposaient aux idées<br />
religieuses. <strong>Les</strong> ouvrages de Boehm durent aussi avoir sur son imagination une action<br />
puissante. Ce qui détermina complètement sa vocation, ce fut une vision qu'il eut à Londres<br />
en 1743 - Le ciel, l'enfer, le monde des esprits lui furent, pour ainsi dire, ouverts, et il<br />
s'entretenait sans cesse, non seulement avec ses amis morts, mais avec les grands hommes de<br />
tous les lieux et de tous les temps. Il s'établit alors comme médiateur entre le monde visible et<br />
le monde invisible, et il écrivit, sous la dictée du Seigneur, ses œuvres théologiques, qui, à<br />
côté des bizarreries les plus étranges, laissent percer partout les signes non équivoques d'une<br />
raison éclairée et d'une haute vertu. Il mourut, avec la réputation d'un saint, des suites d'une<br />
attaque d'apoplexie, à l'âge de quatre-vingt-cinq ans. Il avait dans sa jeunesse publié un recueil<br />
de poésies latines sous le titre de Carmina miscellanea; plus tard, et comme savant, il donna<br />
son Doedalus hyperboreus, ses Opera philosophica et mineralogica, son Oeconomica regni<br />
animalis, et ses Principia rerum naturalium; enfin, et comme mystique, il produisit, entre<br />
autres traités, ses Arcana cœlestia de coelo et inferno, et les livres De equo albo,De nova<br />
Hierosolyma et ejus doctrina cœlesti, De commercio animœ et corporis, et une Apocalypsis<br />
explicata.<br />
- SAINT-<strong>MARTIN</strong>, dit le Philosophe inconnu, naquit à Amboise, d'une famille noble, en<br />
1743- Il fut initié au mysticisme par les martinistes, secte que venait de fonder et que dirigeait<br />
Martinez Pasqualis; et il se livra avec eux à toutes les folies de la théurgie et à la recherche du<br />
grand œuvre. <strong>Les</strong> livres de Böhme achevèrent de l'illuminer : Böhme était, selon lui, la plus<br />
grande lumière humaine qui eût jamais paru. <strong>Saint</strong>-Martin, après avoir vécu dans une<br />
profonde obscurité, [<strong>19</strong>1] mourut, en 1803, d'une attaque d'apoplexie, au village d'Aulnay. Ses<br />
principaux ouvrages portent les titres qui suivent : 1° Des erreurs et de la vérité, ou les<br />
hommes rappelés au principe universel de la science ; 2° Tableau naturel des rapports qui<br />
existent entre Dieu, l'homme et l'univers, avec cette épigraphe tirée de l'ouvrage précédent : «<br />
Expliquer les choses par l'homme, non l'homme par les choses ; » 3° l'Homme de désir ; 4°<br />
Ecce homo ; 5° Nouvel homme; 6° De l'esprit des choses, avec cette épigraphe : « Mens<br />
hominis rerum universalitatis speculum est » 7° le Crocodile ou la guerre du bien et du mal<br />
arrivée sous le règne de <strong>Louis</strong> XV, poème épico-magique en 102 chants, mêlé de prose et de<br />
vers ; enfin il a traduit en français quelques uns des ouvrages de Böhme. Quelques lignes<br />
extraites du livre des Erreurs et de la vérité donneront une idée de la forme énigmatique sous<br />
laquelle cette philosophie s'enveloppe : « Autrefois l'homme avait une armure impénétrable,<br />
et il était muni d'une lance composée de 4 métaux et qui frappait toujours en 2 endroits à la<br />
décennies 1830_1839<br />
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