23.06.2013 Views

Cyvard MARIETTE Louis-Claude Saint-MARTIN Les Décennies 19 ...

Cyvard MARIETTE Louis-Claude Saint-MARTIN Les Décennies 19 ...

Cyvard MARIETTE Louis-Claude Saint-MARTIN Les Décennies 19 ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

France pittoresque: ou description pittoresque, topographique et statistique ... Page 99<br />

de Abel Hugo 1835<br />

France pittoresque département d’Indre et Loire ci-devant Touraine<br />

Lorsque CESAR fit la conquête des Gaules, la Touraine était habitée par les Turones peuples<br />

guerriers qui entrèrent dans la ligue formée par Vercingétorix, <strong>Les</strong> Turones donnèrent leur<br />

nom au pays ainsi qu'à sa capitale. Sous Honorius, cette province fut comprise dans la<br />

troisième Lyonnaise. — De la domination romaine, elle passa sous celle des Visigoths en 475,<br />

puis des Francs en 507, et fut gouvernée longtemps par des comtes particuliers, qui,<br />

d'amovibles qu'ils étaient d'abord, se rendirent plus tard héréditaires, à condition néanmoins<br />

de réversion à la couronne, faute d'hoirs mâles ou en cas de félonie. — Geoffroi Martel,<br />

comte d'Anjou, s'en empara en 1044, sous prétexte qu'elle avait fait partie du domaine de ses<br />

prédécesseurs, et la transmit à ses descendants, comtes d'Anjou et rois d'Angleterre. — Mais<br />

Philippe-Auguste en prit possession eu 1202, comme des autres fiefs confisqués sur Jeansans-Terre.<br />

— Jean Ier érigea la Touraine en duché-pairie en 1356, en faveur de Philippe son<br />

fils, depuis duc de Bourgogne. Elle servit dès lors d'apanage à plusieurs fils de France, et<br />

même à des reines. Marie Stuart, devenue veuve de François II, fut nommée duchesse de<br />

Touraine; mais de son vivant même la province lui fut enlevée et donnée en apanage au frère<br />

de Henri III, François, duc d'Alençon, après la mort duquel elle fut pour toujours réunie à la<br />

couronne.<br />

Avant la division par départements, en 1790, la Touraine formait une des trente-deux<br />

provinces ou grands gouvernements de France, et donnait son nom à une des vingt-cinq<br />

généralités, qui comprenait, outre cette province, l’Anjou, le Maine et une partie du Bas-<br />

Poitou.<br />

ANCIENNES MONNAIES.<br />

— Tours possédait un hôtel des monnaies qui fut supprimé eu 1772. Cet hôtel était après celui<br />

de Paris le plus ancien de France, quoique Tours, par sa lettre distinctive E, n'occupât que le<br />

cinquième rang. Toutes les pièces frappées à Tours s'appelaient jadis Tournois (nom, qui se<br />

retrouve fréquemment dans les anciens titres), de même qu'on appelait Parisis celles<br />

fabriquées à Paris. La monnaie de Tours existait déjà du temps des Romains. Bouterone a fait<br />

graver quelques-unes des pièces qui y avaient été frappées, dans son Traité des monnaies de<br />

France. On en frappait encore sous les rois de la première race, et Grégoire de Tours rapporte<br />

un miracle arrivé de son temps à l'occasion de la femme d'un monnayeur de Tours. Cette ville<br />

n'était pas d'ailleurs la seule de la province qui eut le privilège de battre monnaie. De vieux<br />

titres prouvent qu'on en a frappé à Loches et à Chinon. Il existe encore quelques monnaies de<br />

Chinon, sur lesquelles on lit : Caïno Castrum, et qui semblent appartenir au règne de <strong>Louis</strong>d'outre-Mer.<br />

ANTIQUITÉS.<br />

Le département renferme quelques antiquités druidiques, parmi lesquelles ou remarque les<br />

dolmens de Marcilly, de <strong>Saint</strong>-Antoine-du-Rocher, de Charnizay et de Crouzille. — On voit à<br />

Ferrières des restes d'une forge et quelques pierres celtiques. Le village de Louans, dont toutes<br />

les habitations sont construites en terre, soutenues par des traverses de bois et couvertes en<br />

chaume, offre l'aspect d'un de ces bourgs (pagus) qui renfermaient les habitations des Gaulois.<br />

— Dans la plaine de Champeigne, se trouvent deux monticules qui, d'après la tradition,<br />

auraient servi de limites aux états de Clovis roi des Francs, et d'Alaric roi des Visigoths.<br />

Quelques auteurs prétendent que ces tumulus étaient des tombeaux ; en effet la plaine où ils se<br />

trouvent a été plusieurs fois le théâtre de sanglants combats. — Il existe, comme monument<br />

de l'alliance qui unit pendant quelque temps Clovis et Alaric, d'anciens sous d'or frappés à<br />

décennies 1830_1839<br />

71

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!