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Cyvard MARIETTE Louis-Claude Saint-MARTIN Les Décennies 19 ...

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1831<br />

Encyclopédie moderne, ou Dictionnaire abrégé des hommmes et des choses, des ... Page<br />

269 de Eustache Marie Pierre Courtin 1831<br />

Page 269<br />

SAINT-<strong>MARTIN</strong> (<strong>Louis</strong> CLAUDE DE), dit le Philosophe inconnu, né à Amboise en 1743,<br />

d'une famille honorable, puisa de bonne heure dans la lecture du livre intitulé l’Art de se<br />

connaître soi-même, par le théologien protestant J. Abbadie, les principes de philosophie, de<br />

morale et de religion qu'il professa toute sa vie. Destiné par ses parents à la magistrature, il<br />

étudia le droit ; mais ensuite préférant la profession des 'armes, qui lui laissait plus de loisirs<br />

pour s'occuper de méditations, il entra comme lieutenant dans le régiment de Foix, à l'âge de<br />

22 ans. C'est alors qu'il fut initié par des formules, des rites et des pratiques, à la secte dite des<br />

martinistes, du nom de Martinez Pasqualis, qui en était le chef. Il n'adopta point entièrement<br />

les doctrines de cette secte ; mais ce fut par là qu'il entra dans la voie du spiritualisme. Plus<br />

tard, il exposa cette même doctrine dans ses ouvrages, et notamment dans son tableau naturel<br />

des rapports entre Dieu, l'homme, etc. Dans les associations de diverses nuances qui<br />

succédèrent à l'école de Martinès, après la mort de celui-ci, <strong>Saint</strong>-Martin suivait les réunions<br />

où l'on s'occupait d'exercices qui annonçaient, suivant son expression, des venus actives. Il<br />

regardait comme étant d'un ordre sensible inférieur celles où l'on s'occupait do magnétisme<br />

somnambulique, auquel il croyait toutefois. Il eut l'occasion de se lier avec l'astronome<br />

Lalande ; mais la différence des opinions rompit bientôt cette liaison. Il eut aussi des rapports<br />

avec J.-J. Rousseau, dont il regardait la misanthropie comme un excès de sensibilité. Pour lui,<br />

il aimait les hommes comme meilleurs au fond qu'ils ne paraissaient être. La musique<br />

instrumentale, des promenades champêtres, des conversations amicales, étaient les<br />

délassements de son esprit, et des actes de bienfaisance, ceux de son âme. Il voyagea, comme<br />

Pythagore, pour étudier l'homme et la nature, et pour confronter le témoignage des autres avec<br />

le sien. De retour en France, après avoir visité l'Allemagne et l'Angleterre, il reçut la croix de<br />

<strong>Saint</strong>-<strong>Louis</strong> pour ses anciens services militaires. II n'émigra point à l'époque de la révolution,<br />

dans laquelle il reconnaissait les desseins terribles de la Providence, comme il crut voir plus<br />

tard un grand instrument temporel dans Bonaparte. Expulsé d'abord de Paris, comme noble,<br />

en 1794, il fut arrêté peu de temps après dans la retraite qu'il s'était choisie, comme faisant<br />

partie de la prétendue conjuration de la Mère de Dieu, Catherine Théos (voyez ce nom). Le 9<br />

thermidor le rendit à la liberté, et vers la fin de la même année (1794) il fut désigné par le<br />

district ou arrondissement d'Amboise, sa patrie, comme un des élèves de l'école normale,<br />

destinée à former des instituteurs pour propager l'instruction. De retour à Paris, il y publia<br />

successivement une partie des écrits que nous indiquerons ci-après, faisant de temps à autre de<br />

petites excursions en province pour visiter quelques amis. Il mourut en 1803, au village<br />

d'Aulnay (près Paris), où il était allé voir le sénateur Lenoir de La Roche, avec lequel il était<br />

lié depuis longtemps. <strong>Saint</strong>-Martin a beaucoup écrit, et ses livres ont été commentés et<br />

traduits en partie, principalement dans les langues du nord de l'Europe. Le but de ces mêmes<br />

livres est non-seulement d'expliquer la nature par l'homme, mais de ramener toutes nos<br />

connaissances au principe, dont l'esprit humain peut être le centre. L'auteur s'efforce du<br />

démontrer que le spiritualisme n'est pus simplement la science des esprits, mais celle de Dieu.<br />

Voici la liste des ouvrages de ce philosophe : des Erreurs et de la Vérité, etc., par un<br />

philosophe inconnu, Edimbourg (Lyon), 1775, in-8° : écrit inintelligible, mais le plus<br />

remarquable de l'auteur et qui Page 270 lui valut le titre qu'il y prend lui-même, celui de<br />

décennies 1830_1839<br />

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