Traduction d'Alphonse Fresse-Montval - Notes du mont Royal

BIOGRAPHIE D'HÉSIODE. X
mont en dehors, dans ce passage, sa translation de la ville
de dîmes dans le bourg d'Ascia, et les témoignages qui
affirment cette translation conservent tou'e leur autorité.
Enfin, par les derniers vers de la citation précédente, n'estil
pas bien manifeste qu'Hésiode en niant qu'il ait voyage
sur la mer n'a nullement en vne l'époque de sa vie qui a
précédé son voyage àChalcis, mais seulement la période qui
a suivi ce voyage ; et qu'on ne peut, par conséquent, en rien
conclure contre l'opinion qui le fait venir, dans sa première
enfance, de la ville de Cuines au bourg d'Ascra?
De plus, la naissance d'Hésiode à Cuines a pour elle ur.
témoignage nouveau qui, joint à tous rcux que nous avons
déjà mentionnés, n'est pas sans une assez haute importance.
Virgile, dans sa quatrième églogue, développant une idée
empruntée par Pythagore aux croyances de l'antique Orient,
parle du retour palingénésique de l'âge d'or. Cet âge d'or,
il nous le représente sous les mêmes traits qu'Hésiode :
c'est Saturne qui reparaît, la vierge Némésis qui se montre
de nouveau; ce sont les nantoniers qui abandonnent les
mers, ce sont les champs qui, sans être cultivés, produisent
tout ce qui est nécessaire à la nourriture de l'homme. Or,
Hésiode avait retracé ce siècle de bonheur absolument de
la même manière :
Sous les lois de Saturne, alors mattre des cieux,
L'homme, exempt de soucis, vivait semblable aux dieux..,
Un seul jour suffisait aux besoins d'une année;
D'un si léger labeur la tâche terminée
Laissait en paix les bceu's, les mulets en repos,
Et la nef oubliait de sillonner les flots...
Ailleurs notre poète est plus explicite encore ; l'homme
n'a même pas besoin de travailler :
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