Traduction d'Alphonse Fresse-Montval - Notes du mont Royal

LA THÉOGONIE. 157
Callirhoé, la jeune et belle Océanide,
1070 Eut pour fils Géryon, qui jadis, intrépide
Entre tous les mortels, dérendit ses troupeaux
Contre Hercule, et périt vaincu par ce héros.
Guerrier couvert d'airain et roi d'Ethiopie,
A l'Aurore, à Tilon, Memnon a dû la vie,
1075 Que reçut d'eux èncor son frère Emathion.
L'Aurore avec Céphale engendra Phaéton,
Magnanime héros qui, des Dieux noble image,
Et (leur à peine éclose au souffle du jeune âge,
Par Cypris autrefois fut pris et transporté
1080 Dans les secrets séjours de sa Divinité;
Là, pontife nocturne, à son culte il préside.
Par le conseil des Dieux, le vaillant jEsonide,
Jaso;i prit sur sa nef la fille d'jEétès,
Quand il eut mis à fin les dangereux hauts-faits
1089 Qu'imposait à son bras le tyran qui l'opprime,
L'ouîrageux Pélias, monstre enivré de crime.
Vainqueur, non sans péril, Jason, vers Iolchos,
Vole avec la beauté qu'il ravit à Colchos ;
L'Hymen à son amour la donna pour compagne ;
1090 Leur fils est Médœon, que, sur une montagne,
Le Centaure Chiron a soudain transporté,
Car du maître des Dieux telle est la volonté.
De deux vaillants mortels l'Hymen rendit fécondes
Deux filles de Nérée, antique Dieu des ondes :
1099 L'auguste Psamathé, qui du noble JEacus,
Par les soins d'Aphrodite, eut le héros Phocus ;
Thétis aux pieds d'argent, qui conçut de Pelée
. Achille, ce lion que l'ardente mêlée
Voyait avec effroi broyer les bataillons.
13-