Traduction d'Alphonse Fresse-Montval - Notes du mont Royal

NOTES DES TRAVAUX ET DES JOUK8. Sf»
Quand la neige, au printemps, s'écoule des montagne»,
Dès que le doux zéphyr amollit les campagnes,
Que j'entende le bœuf gémir sous l'aiguillon,
Qu'un soc long-temps rouillé brille dans le sillon.
Veux-tu voir les guérets combler tes vœux avides ;
Par les soleils brûlants, par les frimas humides,
Qu'ils soient deux fois maris et deux fois engraissés,
Tes greniers crouleront sous tes grains entassés.
(Yirg., Géorg., liv. I, trad. de Dolille.)
VERS 143.
Et qui travers la Tlirace, opulente en cheveu*,
Le vent soufRc et des ners soulevé au loin les eaux....
Au commencement dn IX* livre de VIliade se rencontre une
imitation de ce passage sous forme de comparaison :
Quand des monts de la Thrace et Borée et Zéphire
De la mer poissonneuse envahissent l'empire,
Les flots noirs, soulevés par leurs bruyants efforts,
D'une algue épaisse au loin couvrent ses vastes bords;
Ainsi, des Achéens que la terreur domine
Le cœur désespéré frémit dans leur poitrine.
(llia le, cit. i%, Iraduct. de M Bignan.)
VERS 216.
Alors greffe ta vigne et tulle tes rameaux.
Une imitation de ce passage se rencontre au II e livre des Géorg'iques
:
Avec plus de succès les vignes sont plantées,
Soit lorsque, déployant ses ailes argentées.
L'ennemi des serments vient, après les frimas,
Retrouver les beaux jours dans nos riant» climats;