Traduction d'Alphonse Fresse-Montval - Notes du mont Royal

LES TRAVAUX l/T LES JOURS. 235
L'airain, dompté par eux , attestait leur adresse,
215 Des annules d'airain , tels étaient leurs trésors,
Car pour l'homme le fer n'existait point alors.
Par ses propres fureurs leur race iiffreuse éteinte,
Alla voir des Enfers l'épouvantable enceinte ;
Ils sont tombés sans g foire, et malgré leurs exploits ,
220 Le trépas, loin du jour, les soumet à ses lois.
Du puissant Jupiter la volonté féconde
A d'un quatrième âge alors peuplé le monde ;
C'est l'Age des héros, de ces mortels fameux
Que l'univers charmé proclama demi-dieux;
223 Valeureux au coinbit, au conseil équitables,
Jamais l'âge d'airain n'en connut de semblables.
Dans les champs où Cadinus construisit ses remparts,
Les uns dans la mêlée et sous les coups de Mars,
Terminèrent leurs jours, quand leurs braves cohortes,
250 Combattant sous les murs de la ville aux sept portes,
Pour les troupeaux cVOKdipe illustraient leur valeur;
Des murs, sur leurs vaisseaux affrontant la fureur,
Les autres ont, d'Hélène, à son époux ravie,
Dans le sang phrygien lavé l'ignominie,
239 Et sous les murs de Troie ont fini leurs destins.
Mais, aux conflits du monde, à l'écart des humains,
Jupiter leur donna des demeures tranquilles :
Libres de lotit chagrin* ils habitent ces lies
Que d'un bonheur constant favorisent les Dieux
240 Et qu'enceint l'Océan de ses flots écumeux;
Héros chéris du ciel, c'est pour vous, chaque année,
Que, trois fois, de ses fruits lu terre est couronnée!
Hélas! fallail-il donc que la rigueur du ciel
M'ait fait naître en un temps et de fange et «te fiel?
248 Et né pouvait-»! pas, aux jours qu'il me dispense,