Traduction d'Alphonse Fresse-Montval - Notes du mont Royal

LE BOUCLIER DHERCULE. 187
» El, quand son bouclier vous livrera passage,
» Frappez d'un fer aigu ce fléau des humain?,
» Et puis retirez-vous; car le sort, à vos mains
» N'accorde de ce Dieu les chevaux ni l'armure. »
580 A ces mois, les guerriers que re discours rassure,
Reçoivent sur leur char Pallas, dont un coup d'oeil
Fait des uns le triomphe, et des autres le deuil.
Iolas, à grands cris, gourmande alors et presse
Ses coursiers haletants, dont l'ardente vitesse,
583 D'un torrent de poussière inondant le chemin,
Emporte an loin le char. Pallas, l'Égide en main,
Verse au cœur des courtiers la flamme qui l'embrase,
Et la terre, à grand bruit, en frémit sur sa base.
Comme un feu qui dévore, ou le ventqiii rugit,
590 Cycnus, fier cavalier, Mars, que le sang rougit,
S'élancent contre Hercule, et, sous leurs chars, la terre
Rend un fracas semblable aux éclats du tonnerre;
Mais Hercule à Cycnus s'adresse le premier :
— « Quoi donc, lâche Cycnus ! toi fermer ce sentier
595 » A nous que du malheur les leçons instruisirent?
>. Ah! plutôt que d'ici tes coursiers se retirent;
» A moi la roule ; à toi d'en sortir à l'instant !
» Dan9 Trachyne, aujourd'hui, le roi Céyx m'altend,
» Céyx, dent tu connais l'illustre destinée,
400 » Car ce prince daigna l'unir par l'hyménée
» A Thémislonoé, sa fille aux noirs cheveux !
» Oh! lâche, c'est en vain qu'aidé de Mar.*, tu Veux
» Fuir la mort, si jamais, s'opposant l'une à l'autre,
» Se heurtent au combat ton épec et la nôtre.
403 a Déjà, près de Py'os, défiant mon courroux,
» Mars affronta ma lance, et ressentit mes coups;
» D'une triple blés Mire atteint par ma vaillance,