Traduction d'Alphonse Fresse-Montval - Notes du mont Royal

KO PROLÉGOMÈNES,
fonctions et ses attributs au moment qu'on admit son
culte, mais le dépôt de la religion demeura long-temps
confié à la tradition seule; et peu de personnes la connurent
bien, avant que les deux poêles eussent entrepris d'en
rendre la connaissance générale pnr leurs écrits. C'est là,
peut-être, après tout, ce qu'Hérodote a voulu dire ; je crois
avoir reconnu qu'il lui arrive souvent d'exprimer au dHà
de sa pensée. Quoi qu'il en soit, il nous apprend ici
qu'Hésiode avait du moins autant de part qu'Homère à la
théogonie des Grecs, qu'on les égalait sur ce point, et
qu'ainsi le poète d'A sera avait composé quelque ouvrage
où il parlait de la religion avec bien plus d'étendue que
dans celui des Travaux et les Jours dans lequel il n'en a
presque rien dit. Première conséquence qui est évidente
par elle-même et qui nous conduit à une autre également
sûre : car s'il y avait, au temps d'Hérodote, un poème de
ce genre qui fût reconnu pour être une des productions
d'Hésiode, on ne saurait douter que ce poème ne fut la
Théogonie que nous avons, lorsqu'on la voit citée à plusieurs
reprises dans le» Dialogues de Platon. Ce philosophe
BOUS représente plus d'une fois Socratc s'exercent à expliquer
divers endroits du poème dont il s'agit : c'était une
chose assez ordinaire en ce temp*-là, et la discussion de
ce qu'il y avait de plus difficile dans les poètes célèbres
remplissait en partie les conversations des gens d'esprit.'
Mais la manière dont la Tkèogoiie est citée dans les Dialogues
est remarquable; on dirait que Platon n'avait trouvé
que dans ce poème certaines choses qu'on y lit encore aujourd'hui
, et qui sont à peine indiquées dans Homère
Parlant dans un endroit de ce qu'on disait des premier»
dieux, il nomme Hésiode et Parmcuide cjmme s'ils étaient
les seuls qui en eussent parlé ; et c'est là qu'où trouve