Traduction d'Alphonse Fresse-Montval - Notes du mont Royal

LE BOUCLIER D'HERCULE. 185
Brillante d'harmonie, et d'attraits ravissante.
Pois, de jeunes danseurs, égayant de leurs voix
Leur marche cadencée aux accords du hautbois^
513 S'avancent, précédés d'une heureuse jeunesse
Dont les sons de la flûte exaltent l'allégresse;
Et de leurs cris joyeux la naïve gatté ,
Se prolonge, s'étend, règne sur la cité.
En face des remparts, on voit les uns qui courent,
520 Montés-sur leurs coursiers, et d'autres qui labourent;
Superbe est leur maintien, leurs habits fastueux,
Et d'immenses moissons se dressent derrière eux.
D'autres, la faux en main, les suivent, et moissonnent
Les épis que la feuille et le froment couronivent;
523 Beaucoup d'autres encor rassemblent ces épis,
Et bientôt, pour les battre, en gerbes les ont mis.
Plus loin, la serpe eta main, le vigneron VccBeille
Les grappes que le cep reeèle stftis sa feuille ;
Un panier les reçoit, et leurs grains blancs et noirs
550 Passent, en un instant, de la vigne aux pressoirs ;
Cette vigne est en or et porte ciselées
,De bourgeons en argent les touffes annelées;
Ainsi la fit Vulcain, le céleste ouvrier,
Et vers des pieux d'argent on la voit se plier.
553 Courbés sous des raisins, ceux-ci dans la campagne
Poursuivent des travaux que la flûte accompagne ;
Ceux-là foulent des grains par le soleil mûris.
Ailleurs, du pugilat on dispute le prix;
Pour le prix de la lutte, il en est qui combattent.
540 Deschasseiirsctlcurschieiisclout lesclameurscclatent
Du lièvre aux pieds légers pressent au loin les pas,
Les uns prompts à donner, l'autre à fuir le trépas.
Ici, des cavaliers, rivalisant d'adresse,