Traduction d'Alphonse Fresse-Montval - Notes du mont Royal

POST-SCRIPTUM.
Le plan que nous avons crayonné dans le discours qui
précède n'a pu être complètement rempli dans les onze
leçons que nous avons professées à l'Athénée royal. L'intérêt
même d'un si important sujet ne permet pas qu'il soit
traité intégralement dans ce seul volume. On trouvera donc
ici, avec la traduction d'Hésiode, l'examen de co poète
considéré seulement au point de vue littéraire ; la question
philosophique est réservée pour une publication nouvelle
qui aura pour titre ÉTUDES SUR HéSIODE. Nous avons déjà
réuni, pour ce vaste travail, tous les matériaux indiqués
dans le discours qu'on vient de lire. De l'emploi de ces
matériaux devra résulter une synthèse religieuse, démonstration
rigoureuse et méthodique des doctrines du poète
d'Ascra, doctrines qui son! une véritable philosophie. Or,
comme l'a dit un illustre écrivain de nos jours, « toute
véritable philosophie doit pouvoir se traduire au dehors
par l'histoire de notre origine, de notre chute et de notre
rédemption, c'est-à-dire, par notre histoire véritable, de
même que celle-ci doit pouvoir se traduire au dedans en
philosophie (1). » Voilà le problème à la solution duquel
seront consacrées nos ÉTUDES SUR HéSIODE. Ce problème,
nous ne l'ignorons pas, a exercé dans ce siècle
i M. le baron d'Eckateln ; Calh., t. m, p. 543.