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La Vie rêvée des Italiens du Gers<br />

Vaulx-en-Velin,<br />

<strong>la</strong> citée retrouvée<br />

2011, 52', couleur, documentaire<br />

réalisation : Olivier Bertrand<br />

production : Cocottesminute Productions,<br />

France Télévisions<br />

participation : <strong>CNC</strong>, LCP Assemblée nationale,<br />

Procirep-Angoa, Acsé (Images de <strong>la</strong> diversité)<br />

Vaulx-en-Velin, près de Lyon, fait figure<br />

de pionnière parmi les banlieues françaises.<br />

Théâtre d’une émeute qui l’avait enf<strong>la</strong>mmée<br />

– bien avant l’explosion de 2005 – elle a su<br />

mettre en œuvre des politiques sociales<br />

et urbaines pour sortir de cette crise<br />

et proposer à sa popu<strong>la</strong>tion des pistes vers<br />

un avenir possible. En interrogeant habitants,<br />

élus ou urbanistes, Olivier Bertrand dresse<br />

le portrait de cette cité retrouvée.<br />

L’histoire de Vaulx-en-Velin ressemble<br />

à celle de nombreuses autres banlieues<br />

françaises : une commune c<strong>la</strong>ssée ZUP<br />

en 1963 ; des HLM élevés à toute vitesse ;<br />

une popu<strong>la</strong>tion qui quadruple en quelques<br />

années. A l’impression initiale de “participer<br />

à <strong>la</strong> construction d’une nouvelle société”<br />

(Maurice Charrier, maire de 1985 à 2009)<br />

succèdent rapidement désenchantement<br />

et sensation d’isolement, qui aboutiront<br />

en 1990 à cinq jours d’une violence urbaine<br />

inouïe. Mais <strong>la</strong> force de Vaulx-en-Velin est<br />

d’avoir su se servir de ces événements<br />

comme d’un aiguillon. Un gigantesque<br />

chantier débute, impliquant tous les acteurs<br />

sociaux, qui conduira à repenser le centre<br />

ville, rétablir le lien entre police et habitants,<br />

construire des logements plus humains,<br />

impliquer <strong>la</strong> cité dans tous les grands projets<br />

urbains... Vingt ans après, <strong>la</strong> ville semble<br />

enfin “apaisée” et attire même de nouveaux<br />

habitants. Serait-elle maintenant devenue<br />

un modèle à suivre pour les autres banlieues<br />

et quartiers en difficulté ? D.T.<br />

La Vie rêvée des Italiens<br />

du Gers<br />

2009, 52', couleur, documentaire<br />

conception : Yo<strong>la</strong>nde Magni<br />

réalisation : Jean-Pierre Vedel<br />

production : Mécanos Productions,<br />

France Télévisions<br />

participation : <strong>CNC</strong>, Acsé<br />

(Images de <strong>la</strong> diversité), CR Midi-Pyrénées<br />

A son entrée au collège d’Auch, Yo<strong>la</strong>nde Magni<br />

peine à remplir sa fiche de renseignements.<br />

Elle appartient à une famille de paysans<br />

italiens qui compte neuf enfants.<br />

Sa fiche est pleine de trous et de ratures.<br />

Comme l’histoire de <strong>la</strong> colonie italienne<br />

arrivée en 1924 au vil<strong>la</strong>ge de B<strong>la</strong>nquefort<br />

(Gers). Cinq des enfants Magni sont néanmoins<br />

devenus enseignants. La narratrice tente<br />

de démêler ici les fils d’une histoire<br />

d’immigration pas toujours rose.<br />

Escortés d’un contremaître, d’un curé<br />

et de religieuses, une centaine de paysans<br />

quittent Bergame et l’Italie de Mussolini pleins<br />

d’espoir. La campagne française manque<br />

de bras, les autorités leur ont promis monts<br />

et merveilles. A leur arrivée, <strong>la</strong> désillusion<br />

est immense. Mal logés, mal outillés,<br />

ils sont férocement exploités par le châte<strong>la</strong>in<br />

qui loue au contremaître ses terres à prix d’or.<br />

Au bout de dix ans de misère, <strong>la</strong> colonie<br />

se débarrasse de son contremaître.<br />

Les ouvriers agricoles deviennent métayers,<br />

leurs enfants s’intègrent à l’école.<br />

Adapté du livre de Yo<strong>la</strong>nde Magni Une Histoire<br />

de promesse (éd. Elytis, 2009), le film s’appuie<br />

sur le témoignage de plusieurs générations<br />

d’habitants de B<strong>la</strong>nquefort, ceux de <strong>la</strong> colonie<br />

et ceux du château. Mais l’évocation<br />

de cette expérience collective prend<br />

une tonalité très personnelle par <strong>la</strong> narration<br />

en voix off de Yo<strong>la</strong>nde Magni, les photos<br />

de sa famille et les bobines en Super 8<br />

tournées par son père. E.S.<br />

Yéma ne viendra pas<br />

2009, 52', couleur, documentaire<br />

réalisation : Agnès Petit<br />

production : ADR Productions, Cityzen TV<br />

participation : <strong>CNC</strong>, Acsé (Images<br />

de <strong>la</strong> diversité), CR Haute-Normandie, Scam<br />

Frappée par le manichéisme et <strong>la</strong> démagogie<br />

des médias au moment des émeutes de 2005,<br />

Agnès Petit décide de retourner dans<br />

le quartier où elle a grandi, à Evreux, histoire<br />

de vérifier que tous ses habitants, amis<br />

d’enfance pour certains, ne sont pas<br />

de “dangereux is<strong>la</strong>mistes”. Elle y rencontre<br />

Yéma, mère courage algérienne et musulmane,<br />

installée en France depuis 1965, dont les neuf<br />

enfants sont aujourd’hui médecin, ingénieur<br />

ou homme politique…<br />

Agnès Petit donne ainsi <strong>la</strong> parole à une famille<br />

dont l’histoire égratigne tous les stéréotypes<br />

sur les quartiers difficiles, l’immigration<br />

et l’intégration. Tous les ingrédients étaient<br />

pourtant réunis : l’arrivée en Normandie<br />

sans connaître un mot de français, un mari<br />

qui abandonne le foyer, l’obligation pour<br />

Yéma d’élever seule neuf enfants en faisant<br />

des ménages. Et malgré tout, une joie<br />

de vivre permanente, même dans les moments<br />

difficiles, et des enfants qui réussiront<br />

bril<strong>la</strong>mment leurs études puis leur carrière.<br />

Aujourd’hui, Yéma n’est en rien devenue<br />

un “modèle d’intégration” : son français<br />

reste approximatif, elle effectue avec ferveur<br />

des pèlerinages à La Mecque et va jusqu’à<br />

refuser de se rendre aux mariages<br />

“à <strong>la</strong> française” de ses enfants. Ceux-ci, bien<br />

que très proches de leur mère, ont pourtant<br />

parfaitement pris pied dans <strong>la</strong> société<br />

française ; paradoxe apparent, bien éloigné<br />

des images chocs et des phrases courtes<br />

des médias, que le film se fait fort<br />

de constater. D.T.<br />

le cahier 101

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