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La Danse aux poings de Mourad Merzouki<br />

danse<br />

La Danse aux poings<br />

de Mourad Merzouki<br />

2011, 52', couleur, documentaire<br />

réalisation : Mohamed Athamna<br />

production : YN Productions, TRACE,<br />

NOOVIZ, ERP<br />

participation : <strong>CNC</strong>, Acsé (Images<br />

de <strong>la</strong> diversité)<br />

De 5 à 18 ans, en parallèle aux arts martiaux,<br />

au cirque, puis au hip hop, le chorégraphe<br />

Mourad Merzouki a pratiqué <strong>la</strong> boxe, une école<br />

de rigueur et de discipline qui, dit-il,<br />

“m’a beaucoup aidé en tant que danseur”.<br />

Quelque 20 ans plus tard, il se souvient…<br />

et pour mettre en valeur <strong>la</strong> poésie<br />

du “noble art”, ses multiples similitudes<br />

avec l’art chorégraphique, il crée Boxe Boxe<br />

en septembre 2010, à <strong>la</strong> Maison de <strong>la</strong> danse<br />

à Lyon.<br />

Se confronter à nouveau physiquement<br />

à <strong>la</strong> boxe, l’amener sur scène avec l’aide<br />

exclusive de danseurs, c’est-à-dire à partir<br />

de leur vocabu<strong>la</strong>ire hip hop et contemporain,<br />

porter sur elle un regard léger, décalé<br />

et faire appel, pour ce<strong>la</strong>, au Quatuor<br />

Debussy, également présent sur scène,<br />

avec des musiques al<strong>la</strong>nt de Verdi et Schubert<br />

à Phil G<strong>la</strong>ss, de Gorecki à Glen Miller :<br />

ce sont là quelques-uns des défis que s’est<br />

fixé Merzouki pour Boxe Boxe. La création<br />

de <strong>la</strong> pièce à Lyon, puis ses représentations<br />

au Théâtre national de Chaillot ont été<br />

l’occasion de réaliser ce portrait et de retracer<br />

un parcours exemp<strong>la</strong>ire. Car, depuis ses débuts<br />

en 1994, le fondateur de <strong>la</strong> compagnie Käfig,<br />

initiateur et directeur du centre Pôle Pik<br />

à Bron, directeur depuis juin 2009 du Centre<br />

chorégraphique national de Créteil<br />

et du Val-de-Marne, a signé une quinzaine<br />

de spectacles qui ont tourné dans le monde<br />

entier, contribuant ainsi à faire passer<br />

<strong>la</strong> danse hip hop de <strong>la</strong> rue à <strong>la</strong> scène. M.B.<br />

histoire du cinéma<br />

Abderrahmane Sissako<br />

(une fenêtre ouverte<br />

sur le monde)<br />

2010, 55', couleur, documentaire<br />

réalisation : Charles Castel<strong>la</strong><br />

production : Caïmans Productions<br />

participation : <strong>CNC</strong>, Ciné Cinéma, TV5 Monde,<br />

Acsé (Images de <strong>la</strong> diversité), Procirep, Agicoa<br />

Mauritanien, Abderrahmane Sissako s’impose<br />

en seulement trois longs métrages comme<br />

l’un des cinéastes africains les plus<br />

importants. En divers entretiens et extraits<br />

de ses films, Charles Castel<strong>la</strong> donne à voir<br />

autant l’art poétique du cinéaste que<br />

son engagement politique. Il le suit<br />

à Nouakchott, de <strong>la</strong> cérémonie où lui est<br />

remise une décoration pour “reconnaissance<br />

nationale” à un salon de coiffure où il demande<br />

non sans ironie <strong>la</strong> coupe d’Obama.<br />

Amateur de westerns spaghettis, Sissako<br />

découvre le cinéma en tant que <strong>la</strong>ngue<br />

visuelle en partant l’étudier à Moscou en 1980.<br />

Témoignage de son expérience d’étranger,<br />

son moyen métrage Octobre (1992) le fait<br />

connaître. C’est sans scénario qu’il réalise<br />

La Vie sur terre (1998) ; le cinéaste fonde<br />

en effet son art sur <strong>la</strong> rencontre et le hasard.<br />

Il se nourrit du réel d’un vil<strong>la</strong>ge mais aussi<br />

de ses souvenirs pour réaliser En attendant<br />

le bonheur (2002). Il en commente une scène<br />

qu’il lie à sa vocation : un jeune homme<br />

contemple le monde à travers <strong>la</strong> fenêtre<br />

au ras du sol de sa chambre, ne voyant que<br />

des détails. Dans Bamako (2006),<br />

où le dispositif central est un tribunal faisant<br />

le procès du FMI, Sissako déc<strong>la</strong>re avoir voulu<br />

apporter quelque chose à son pays.<br />

C’est ce qu’il fait aussi en donnant des conseils<br />

aux jeunes réalisateurs de <strong>la</strong> Maison<br />

des cinéastes ou en faisant partie<br />

de l’Association des cinémas pour l’Afrique.<br />

Son cinéma humaniste et son engagement<br />

ne font qu’un. M.D.<br />

Big John<br />

2005, 76', couleur, documentaire<br />

réalisation : Julien Dunand<br />

production : Morgane Production, Section 5<br />

participation : <strong>CNC</strong>, Ciné Cinéma<br />

Cheveux b<strong>la</strong>ncs et tenue décontractée,<br />

John Carpenter, cinéaste-scénaristeproducteur-compositeur<br />

né en 1948<br />

dans l’Etat de New York, nous promène<br />

en voiture dans Los Angeles sur les lieux<br />

iconiques de ses tournages. Cet entretien<br />

est agrémenté d’archives, d’extraits de films,<br />

ainsi que de nombreuses interventions<br />

d’acteurs, producteurs, techniciens et critiques<br />

analysant une œuvre ancrée dans le cinéma<br />

de genre, hollywoodienne mais singulière.<br />

John Carpenter est un “movie man” : il ne veut<br />

pas faire des films à messages mais créer<br />

des sensations. Tout au long du documentaire,<br />

les intervenants et Carpenter lui-même<br />

(“les Américains ne sont pas des intellos,<br />

ce sont des voyous !”) ne cessent de revenir<br />

sur <strong>la</strong> facture émotionnelle de son œuvre,<br />

qui doit surprendre mais satisfaire son public.<br />

Carpenter s’installe à Los Angeles en 1968.<br />

Il évoque Ford et Hawks – ses premières<br />

passions cinéphiles dès son plus jeune âge<br />

– dans le Théâtre de Los Angeles, décor<br />

de Los Angeles 2013 (1996). Chaleureux lors<br />

des tournages, il insuffle un certain second<br />

degré à des films qui essaient pourtant<br />

de montrer “le mal à l’état pur”.<br />

Pour Nico<strong>la</strong>s Saada, l’habileté de Carpenter<br />

vient de son économie de moyens<br />

esthétiques : parvenir à faire peur avec rien.<br />

Dimension invisible qui se retrouve<br />

dans <strong>la</strong> “musique-tapis” qu’il compose<br />

pour ses films : ce fils de musiciens avoue<br />

alors son admiration pour Bernard Herrmann<br />

et les mélodies minimales. P.E .<br />

96 images de <strong>la</strong> culture

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