PAGE COUVERTURE - Mythes et légendes de Béliandre

Mais attention ! La ligne entre le bien et le mal
est parfois très mince et quelqu’un vous
regarde du haut de son trône céleste. Il juge ce
qu’il voit et lui seul décide si vous devez être
puni par la damnation.
La damnation relève d’une entité puissante, un
Ange connu par les communs des mortels sous
le nom de Judicateur. Il s’occupe d’épier les
mortels, quelle que soit leur race. Il porte ses
jugements en fonction d’une tablette de pierre
gravée par les 3 grands dieux qui lui fut remise,
il y a des temps immémoriaux pour des raisons
qui furent oubliés par l’histoire. Elle s’appelle la
« Tablette de la damnation ». Sans avoir jamais
lu la tablette, vous en connaissez du moins son
contenu. Elle renferme sept règles basées sur
les sept péchés capitaux qui sont : l’orgueil,
l’envie, la colère, la luxure, l’avarice, la
gourmandise et la paresse. La tablette définie
qu’un acte est fait dans une intention maléfique
si en l’accomplissant son auteur se rend
coupable d’un ou plusieurs péchés capitaux. Il
en est ainsi depuis des millénaires.
Ce qui se produit au moment où une personne
franchit la limite du tolérable pour le Judicateur
est flou, il faut probablement le vivre pour
pouvoir le comprendre, mais ce qui suit ce
moment est plus clair parce que les faits
frappent d’horreur ceux qui contemple le
damné. Son corps se décompose
tranquillement comme un cadavre exposé aux
intempéries. Certains sont pris de folie et se
mutilent dans des buts obscurs. De plus, on
raconte que les damnés sont privés du repos
éternel et que lorsqu’on meurt damné, notre
âme va souffrir éternellement. Pire encore,
certaines légendes parlent de damnés qui
deviennent graduellement des sceptres et
finissent par disparaître du monde pour errer
éternellement sans jamais pouvoir atteindre le
repos.
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Les damnés ont tendance à fuir pendant cette
lente décrépitude et à s’exiler pour vivre leur
punition, mais tout n’est pas perdu pour eux.
En effet, certains racontent que des personnes
qui furent punies par la damnation et qui ont
fait pénitence ont obtenu rédemption. Les
prêtres parlent beaucoup de cette rédemption
comme seul salut pour les damnés. En effet ils
proclament que seuls ceux qui meurent en
dehors de la damnation auront accès au repos
éternel proposé par les dieux. Ils expliquent la
rédemption en disant que le Judicateur garde
un œil sur les damnés autant que les vivants et
que s’il voit qu’un damné regrette et se
comporte en pénitent et essaie de se racheter, il
est possible qu’Il envoie un ange Rédempteur
qui pardonnera les fautes du pécheur et le
guérira de son état.
Malgré tout, il arrive que certains individus
rejettent la rédemption et cherchent à
poursuivre leurs noirs desseins en se vautrant
dans la damnation, y puisant même certains
pouvoirs. L’histoire est pleine de tels
personnages.
Il peut vous sembler que les hommes de foi en
connaissent beaucoup sur la damnation mais
dans les faits, seuls ceux qui vouent un culte au
Judicateur font véritablement office
d’intermédiaire. En effet, un prêtre qui prie
cette entité reçoit des pouvoirs de cette
dernière pour l’aider dans sa tâche. Parmi ceuxci
le pouvoir de maudire ou bénir est très
connu. Le premier pointe du doigt un vivant
comme étant un malfaiteur tandis que le
second le pointe comme un bienfaiteur. Les
deux peuvent s’effectuer autant sur un vivant
qu’un damné et augmentent ou diminuent ses
chances de franchir la ligne. Les hommes de
foi sont donc vus comme des catalyseurs par
les communs des mortels et sont craints et
respectés pour ce pouvoir. Plusieurs vont entre
autres se confesser aux prêtres pour recevoir