Stabilité des talus : 2. Déblais et remblais
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ÏÏ DJ x M<br />
H<br />
La figure 10 représente un graphique d'interprétation de la<br />
méthode de Aas. Nous avons vu que notre méthode<br />
perm<strong>et</strong> de déterminer directement S v, ce qui nous donne<br />
un point imposé de la droite quelle que soit l'hypothèse<br />
faite sur p. Pour le second point, imaginons que nous<br />
fassions la double interprétation avec p = 3, ce qui nous<br />
donne un point figuratif en A <strong>et</strong> K, = OK, <strong>et</strong> avec p = 4, ce<br />
qui nous donne le point figuratif en B avec c<strong>et</strong>te fois :<br />
K 4 = OL. K 3 <strong>et</strong> K 4 désignant respectivement le rapport<br />
d'anisotropie correspondant à une interprétation qui suppose<br />
une répartition uniforme <strong>des</strong> contraintes en bout de<br />
pale <strong>et</strong> une répartition triangulaire dans le second cas.<br />
La précédente construction géométrique perm<strong>et</strong> d'écrire :<br />
OS v=OK =OL<br />
OM Kl LJ<br />
donc :<br />
OK = KI = K, ^ K3+1/3 D/H<br />
OL LJ K4 K4+l/4D/H <strong>et</strong> finalement :<br />
K 4<br />
TT = X ou encore K 3=l,33 K 4.<br />
A 4 J<br />
En conséquence, l'analyse avec p = 3 ou p = 4 conduit à<br />
une différence de 33 % sur les valeurs correspondantes du<br />
coefficient K.<br />
Nous devons au passage faire une remarque sur le fait que<br />
nous avons supposé que la détermination de S v ne dépendait<br />
pas de la connaissance de p.<br />
ki<br />
En fait pour le calcul du rapport nécessaire à la<br />
Ai<br />
détermination de m, il faut faire une hypothèse sur la<br />
répartition <strong>des</strong> contraintes en bout de pale.<br />
Dans le cas du moulin<strong>et</strong> considéré, avec p variant de 3 à 4,<br />
ki ki<br />
-^r varie de 0,71 à 0,74; de plus c'est le produit m, • -rr qui<br />
Ai Ai<br />
nous intéresse <strong>et</strong> mr est faible au devant de M2, l'incidence<br />
sur les résultats est donc extrêmement faible.<br />
Quoi qu'il en soit, nous pensons qu'il est plus logique de<br />
r<strong>et</strong>enir l'hypothèse de la répartition uniforme à ce stade de<br />
l'essai (3), car il correspond pour les pales de garde à une<br />
rotation très importante, <strong>et</strong> nous pensons que si l'on peut<br />
se poser la question de la répartition <strong>des</strong> contraintes en<br />
début d'essai, au moment de la mobilisation de la résistance<br />
au cisaillement, au-delà du pic il y a forcément<br />
tendance à uniformisation <strong>des</strong> dites contraintes puisqu'en<br />
tout point nous devons avoir une résistance au cisaillement<br />
qui correspond à l'état du sol remanié.<br />
Nous voyons que l'application de chacune de ces deux<br />
métho<strong>des</strong> nécessite en fait la connaissance du coefficient<br />
de répartition <strong>des</strong> contraintes p en bout de pale. L'inconnue<br />
sur ce problème est quand même importante puisque<br />
nous avons vu qu'en considérant les deux répartitions <strong>des</strong><br />
contraintes les plus simples (uniforme <strong>et</strong> triangulaire) nous<br />
obtenons 33% de différence sur le rapport d'anisotropie,<br />
ce qui est supérieur, comme nous le verrons par la suite, à<br />
l'écart existant sur les sites que nous avons testés, entre la<br />
valeur réelle de ce rapport <strong>et</strong> l'unité qui suppose le sol<br />
isotrope.<br />
Pour tenter de répondre à ce problème, nous avons<br />
imaginé une méthode d'étude qui perm<strong>et</strong>te de mesurer p<br />
expérimentalement.<br />
DÉTERMINATION DU COEFFICIENT p<br />
Principe de la méthode<br />
Nous avons pensé tout d'abord réaliser un certain nombre<br />
d'essais à l'aide du moulin<strong>et</strong> coaxial dans <strong>des</strong> coulis<br />
isotropes, <strong>et</strong> pour plus de sûr<strong>et</strong>é, de réaliser en fait deux<br />
séries d'essais en choisissant <strong>des</strong> axes orthogonaux pour<br />
l'orientation de l'axe du moulin<strong>et</strong>.<br />
A c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong> une boîte spéciale a été réalisée pour la<br />
préparation du coulis (fig. 11).<br />
Fig. 11. — Boîte à coulis pour la réalisation d'essais d'anisotropie<br />
suivant <strong>des</strong> axes orthogonaux.<br />
Le principe de l'étude est le suivant : pour une orientation<br />
de l'axe du moulin<strong>et</strong> dans le sens vertical nous déterminons<br />
K, — Sm <strong>et</strong> Svi, en réalisant <strong>des</strong> essais dans le sens<br />
axe du moulin<strong>et</strong> horizontal (ou plus simplement en r<strong>et</strong>our-<br />
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